Entrevue avec Clement Jacques en prévision de son spectacle aux FrancoFolies de Montréal – Bible urbaine

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Entrevue avec Clement Jacques en prévision de son spectacle aux FrancoFolies de Montréal

Entrevue avec Clement Jacques en prévision de son spectacle aux FrancoFolies de Montréal

L’homme qui ne croit pas à sa chance

Publié le 18 juin 2013 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Alice Côté Dupuis

Ce n’est pas la chance qui a amené l’auteur-compositeur-interprète Clement Jacques sur la grande scène Les Révélations Bell des FrancoFolies de Montréal le mardi 18 juin. C’est plutôt le travail. Après deux albums, le premier en anglais et le second en français, après des premières parties, entre autres de Maurane, et des petites tournées, l'artiste montréalais aura accès à un grand public dans «le plus gros festival de musique francophone de Montréal», mais c’est bien parce qu’il le mérite.

«C’est sûr que c’est flatteur, puis en même temps c’est comme un peu un accomplissement, quand même, de faire les Francos. Faire le gros stage en même temps… j’sais même pas à quoi m’attendre. Je joue à 18h, il n’y aura peut-être personne.» C’est avec le sourire que Clement Jacques prononce ces paroles, comme pour montrer qu’il ne croit pas à ce qu’il dit, comme pour montrer qu’il est fier d’y participer.

Parce qu’il est conscient qu’il ne jouit pas de la même notoriété que Lisa LeBlanc, par exemple. Même si le fait d’avoir décidé de chanter en français lui a, selon lui, ouvert des portes, il n’a pas l’impression que sa carrière décolle vraiment. «J’vais tout le temps avoir une carrière qui ne décollera pas, on dirait. On dirait que c’est un feeling que j’ai, pis ça s’est comme tout le temps passé comme ça. C’est sûr que j’me souhaite que ça décolle, puis j’aimerais ça juste faire de la musique. Mais je suis heureux, je suis content de l’évolution de ma carrière, je pense que l’important là-dedans, c’est que ça évolue tout le temps un peu. Puis là ça évolue tout le temps un peu. Je suis sur la bonne voie.»

Pour se faire de nouveaux fans, et en grand nombre, il est certainement sur la bonne voie, puisque c’est sur la scène Bell, à l’intersection des rues De Maisonneuve et Jeanne-Mance, qu’il se produira en compagnie de quatre musiciens. Un guitariste additionnel, un bassiste, un claviériste et un batteur accompagneront donc le guitariste et chanteur pour offrir au public l’entièreté de son plus récent album, Le Maréographe, et ainsi amener les treize chansons «encore une coche plus loin». «Il n’y a rien comme être 4-5 sur un stage et partager l’énergie. Je suis capable de me débrouiller avec mes pieds et mes mains quand il faut que je fasse mon show tout seul, mais pour ce qu’il va rester de spectacles à venir pour Le Maréographe, j’veux tous les faire en full band.»

Celui qui se demandait s’il avait le droit d’insérer une ou deux chansons de son premier album – en anglais – dans son spectacle aux FrancoFolies avoue que l’idée de la grosse scène lui plaît pour la visibilité qu’elle apporte, mais il avoue aimer plutôt jouer dans des petites salles. «Ce qui me fait peur, c’est que je n’aie pas de contact avec mon public. Le public est trop loin. J’aime ça parler entre les tounes, mais là il va falloir que j’enchaîne les tounes pis que j’parle pas.» Avec sa voix chaude et sa musique envoûtante, il ne devrait pas avoir trop de mal à charmer son public malgré la distance, surtout s’il fait son rappel «en bobettes», comme il l’a planifié!

De toute façon, la venue de son troisième album, lui aussi en français, lui donnera assez de matériel pour faire un spectacle complètement en français à l’avenir. Terminé les chansons de Consumed and Guilty et sa jolie reprise de «Let Go Let Go», d’Antoine Gratton, qu’il a intégrée à son répertoire. Terminée la carrière anglophone? «Non, pas finie. Peut-être un autre jour, un autre moment donné.» Sur la glace, donc, tout comme son troisième album puisqu’il n’arrive pas à composer ces jours-ci. «Je suis pas capable, j’ai pas d’idées, ça ne sort pas! J’aimerais ça m’en aller dans le bois 3-4 semaines, là. Tout seul.» Et revenir avec un album? «Peut-être…mais en même temps, j’ai eu une idée, ça fait longtemps que je voulais me remettre à faire de la musique plus pesante. Puis là je pense que je vais jouer du drum, puis je vais chanter, je vais avoir deux basses pis deux guitares. Ça va être le fun, il va y avoir plus de mes chums en plus, on va être comme six sur le stage!»

En attendant cet album à venir dans un futur plus ou moins proche, Clement Jacques a lancé, le 11 juin dernier, un album live numérique qu’il est aussi possible de se procurer en copie physique, mais en vente uniquement en spectacle. Cet opus présente sensiblement le même spectacle qu’offrira Clément ce soir sur la scène Bell ainsi qu’à Mont-Laurier, au Saguenay et à St-Jérôme au cours de sa petite tournée estivale à venir.

Toutes les dates de spectacles et les actualités concernant Clement Jacques se retrouvent sur le www.spheremusique.com/clementjacques.

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