Entrevue avec Betty Bonifassi – Bible urbaine

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Entrevue avec Betty Bonifassi

Entrevue avec Betty Bonifassi

Les origines du spectacle «Chants d’esclaves, chants d’espoir»

Publié le 16 décembre 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : L-Abe

Après 15 ans de gestation et un premier concert offert le 24 octobre au Centre PHI, Béatrice Bonifassi foulera la scène du Divan Orange les 18 et 19 décembre prochains pour présenter, en compagnie de ses deux complices Jean-François Lemieux et Benjamin Vigneault, son spectacle Chants d’esclaves, chants d’espoir, qui met en lumière les slaves songs, des chants qui ont été composées par les prisonniers noirs entre la guerre de Sécession et les années 20.

Un an avant sa participation en 1999 à la pièce Des souris et des hommes de Pierre Collin au Théâtre Denise-Pelletier, Béatrice Bonifassi s’est éprise des chants des noirs créés dans l’asservissement et le manque total de liberté: «Je suis devenue complètement folle de ces chants-là. J’ai découvert un Monsieur incroyable, Alan Lomax, un anthropologue, ethnomusicologue et sociologue, qui a décidé de parcourir le monde et de répertorier le plus possible de ces chants universels.» Betty Bonifassi s’est donc intéressée à ses recherches, mais aussi au travail qu’il a effectué dans les prisons du Texas.

L’ex-chanteuse de Beast a eu la chance inouïe de s’entourer de son collaborateur Jean-François Lemieux, qui a mis la main à la pâte lors de la création des pièces «pour donner un second souffle de vie à ces chants composés dans la douleur et l’amour, d’où leur universalité». Les chants ont bien sûr été reconvertis dans un désir de créer une structure qui se tient et qui fait bouger à la fois: «J’ai créé des histoires et des couplets qui n’existaient pas au préalable, tout en m’inspirant du sujet. La touche musicale est majoritairement électro et groove. Avec ce projet-là, on dévie les structures folk, gospel et a capella pour créer des musiques enracinées.» L’idée est que ça groove et que les spectateur aient envie de danser.

Dans le contexte actuel, avec le décès de l’ex-président africain Nelson Mandela et la libération prochaine de l’Afrique, Betty Bonifassi réitère l’importance de se responsabiliser et d’aider le peuple africain à se relever. Il semble donc que le timing soit parfait pour livrer devant public ce beau projet qui mérite toute notre attention. Dès le mois de mars prochain, Betty Bonifassi sera d’ailleurs en studio pour immortaliser ces chants électro-funk sur un album qui paraîtra à l’automne 2014, sous l’étiquette L-Abe.

Betty Bonifassi performera les 18 et 19 décembre au Divan Orange (4234, boul. St-Laurent) à 21h30. Les billets peuvent être achetés sur place au coût de 12 $ chacun.

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