Entrevue avec Antoine Chance

«Je ne connaissais à peu près rien de Montréal, si ce n’est que j’ai toujours eu très envie de venir. Les fois où j’ai rencontré des Québécois, il y avait une bonne vibe et ils ont tous été super gentils avec moi. Bon, c’est vrai, je n’ai pas encore vécu mon premier hiver…», nous a avoué Antoine Chance, un sourire en coin, lequel sait comment casser la glace et marquer des points en sa faveur! Fébrile, le Belge nous a avoué vivre deux sources d’excitation ces jours-ci, à savoir celle de découvrir une ville qu’il trouve fort sympa, et l’autre de voyager grâce à sa musique, un sentiment pour le moins agréable qu’il a encore du mal à s’expliquer.

«C’est le top, en fait! C’est un peu la cerise sur le gâteau. Au départ, on construit un truc, plus ou moins sérieusement, dans mon cas c’était assez sérieusement!, et puis on a la chance d’entendre un de ces titres sur les ondes, en Belgique. Ça devient un gros single puis ça ouvre toutes les portes», nous a confié Antoine Geluck, de son vrai nom, lequel ne semble pas du tout réaliser l’ampleur de cette consécration, qui le place sur un piédestal déjà foulé par nul autre que Stromae. Il est d’ailleurs très heureux que son projet ait abouti, qu’il ait rencontré un vif succès, mais il peine encore à y croire, à le réaliser.

Animé par sa passion pour le chant plus que son prestigieux prix qu’il «prend avec des pincettes», Antoine Chance a depuis toujours voulu faire carrière en musique. «Je ne suis pas du tout un bon multi-instrumentiste ni un bon jazzman et c’est bien correct ainsi», a-t-il ajouté, à la blague. Celui qui a pris des cours de piano à l’âge de 6 ans vibre pour la musique, et d’ailleurs son plaisir est de chanter à voix haute tout ce qu’il écoute. Dans ce décor campagnard où il a évolué, force est d’admettre que, tel un Bon Iver reclus dans son chalet, Antoine Chance avait tout ce dont qu’il fallait pour trouver l’inspiration, et ainsi faire naître son projet solo.

Celui qui aime autant Kendrick Lamar que Marc DeMarco, Coldplay ou encore Patrick Watson sera en concert avec ses deux musiciens Geoffrey Hautvas (bassiste) et Yannick Dupont (batteur) sur la scène extérieure SiriusXM ce vendredi 12 juin à 19h et le 13 juin à 20h à L’Astral aux côtés de Monogrenade et Baden Baden pour présenter les titres de l’album Fou, qui laisse à entendre de sympathiques mélodies pop comme les incontournables «Bye bye», «Qui sait» et, bien évidemment, «Fou».

«Il y a une volonté de faire un truc en français, avec chacun nos ambiances, ça va être très chouette», nous promet Antoine Chance.