«Electra Heart» de Marina and the Diamonds – Bible urbaine

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«Electra Heart» de Marina and the Diamonds

«Electra Heart» de Marina and the Diamonds

Du pur bonbon pour l’amateur de pop

Publié le 20 juillet 2012 par Émilie Langlois-Pratte

Crédit photo : Warner Music

Elle a d’abord été découverte comme étant une artiste «D.I.Y» (do it yourself) d’avant-garde qui détonnait des autres artistes pop par son côté expérimental et son ambition débordante. Derrière elle se trouve une équipe de producteurs impressionnante qui a travaillé entre autres avec Katy Perry, Lily Allen, Madonna et Lykke Li, pour ne nommer que celles-ci. Suite au succès de son premier album The Family Jewels, notre délicieuse blondinette aux airs de Marilyn Monroe est maintenant prête à faire découvrir le prolongement de ce dernier avec son opus Electra Heart.

D’entrée de jeu, l’auditeur est projeté à la croisée des chemins de l’univers léger, joyeux, et un peu «bonbon» de Katy Perry, la touche théâtrale et énergique de Lady Gaga, et le côté mélodieux au son plus électro de la formation Secret Handshake. Au niveau de la voix, une similarité avec Kei$ha est rapidement détectée. Pour l’amateur de pop, il saura y trouver son compte dès la première écoute.

Bien que son tout premier album dégageait déjà une énergie incroyable, Electra Heart est sans équivoque d’une qualité supérieure et plus mature. Marina Lambrini Diamandis, plus connue sous son nom de scène Marina and the Diamonds, sait décidément interpréter avec une présence et une passion sans faille les textes des douze titres dont elle est l’auteure-compositrice.

L’œuvre démarre en force avec une pop-rock assumée sur «Bubblegum Bitch», qui dévoile sous un texte épicé une force de caractère ahurissante et une personnalité vaporeuse et dominatrice. Le thème de l’égocentrisme est mis régulièrement de l’avant tout au long de l’album, et on le retrouve dès «Primadonna», la deuxième composition rythmée qui donne définitivement l’envie de danser. C’est d’ailleurs le premier extrait présenté aux radios qui a fait un tabac au Royaume-Uni et en Irlande, décrochant la première place parmi les meilleures ventes d’albums.

Marina and the Diamonds a un sens du drame parfaitement dosé dans la trahison, l’échec amoureux et la quête d’identité que représentent les ballades «Lies», «Starring Role», «Valley of the Dolls» et «Fear and Loathing». Un des titres forts de l’opus, «The State of Dreaming», fait drôlement référence au hit de Gaga, «The Edge of Glory», avec des arrangements et un positivisme comparables. «Teen Idle» dénonce la pression qu’exerce la société d’aujourd’hui sur les adolescentes et cette soif de perfection qui est difficile d’atteindre.

Bien que l’opus soit vraiment réussi, on ne peut pas véritablement parler d’innovation. Le bon mot pour le décrire est certainement «maîtrise». Maîtrise des paroles et de ses interprétations si excellentes, qui nous permettent de réellement sentir le message et l’émotion véhiculés. Maitrise de sa voix sublime aux registres très variés (tantôt d’une grâce et d’une féminité singulière, tantôt d’une tonalité plus gamine). Maîtrise de l’instrumental parfaitement travaillé par ses musiciens, qu’elle surnomme affectueusement ses diamants.

Une chose est sûre, la barre est haute et les attentes sont multiples lorsqu’il est temps de transposer cet univers sur scène. D’ailleurs, vous en entendrez parler beaucoup dans les semaines qui viennent puisque Marina and the Diamonds assurera la première partie du populaire groupe Coldplay lors de son passage à Montréal les 26 et 27 juillet prochains au Centre Bell.  Pour plus d’information, visitez le http://www.evenko.ca/fr/show/event/5830.

 

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