«Disgraceland» du quintette américain The Orwells – Bible urbaine

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«Disgraceland» du quintette américain The Orwells

«Disgraceland» du quintette américain The Orwells

Replonger dans l'esprit du grunge

Publié le 10 octobre 2014 par Romi Quirion

Crédit photo : Warner Music et Jory Lee Cordy

Originaires de la banlieue de Chicago, les jeunes Américains du groupe The Orwells dévoilent un deuxième album très marqué par les années 1990. Disgraceland est ludique, un brin débauché, et on y retrouve des influences intéressantes comme Nirvana, The Strokes et Weezer. Les bad boys du rock'n'roll ont déjà fait parler beaucoup d'eux puisqu'ils ont assuré la première partie des Arctic Monkeys durant plus de cinquante concerts.

Les cinq membres de The Orwells sortent déjà leur deuxième album, bien que leur moyenne d’âge soit de 21 ans. La bande s’est formée pendant le lycée en 2009, pour ensuite sortir un premier album en 2012 qui sonnait plus lo-fi, Remember When. Composé de deux guitares, d’une basse et d’une batterie, The Orwells écrivent des mélodies percutantes avec des guitares distorsionnées. Le chanteur, Mario Cuomo, est très théâtral dans l’interprétation des titres, un peu rebelle également, et possède une voix rocailleuse évoquant celle de Kurt Cobain.

On pense aux débuts des Strokes dans l’écriture de compositions plus pop comme «Southern Comfort» ou «Bathroom Tile Blues». Il n’en demeure pas moins qu’on accroche à plusieurs pièces de ce quintette. «Gotta Get Down» nous rappelle Weezer avec ses guitares déchaînées, «The Righteous One», possède le petit côté grunge qui caractérisait tant le groupe Nirvana, et la ballade rock «Blood Bubbles» serait idéale pour un bal de finissants.

The-Orwells-photo-Jory-Lee-Cordy

Quelques déceptions également sur ce Disgraceland. On peut reprocher à The Orwells leur manque de subtilité et de finesse dans leurs propos qui parlent de beuveries, de fusils de calibre 12, de désir de soirées bien arrosées… La faiblesse majeure de la bande est son manque d’originalité, car on retrouve énormément d’influences d’autres groupes tout au long de l’album. Il ne faut pas oublier non plus que les membres sont très jeunes. Certaines pièces sont plus faibles, comme l’interminable «Norman», où le chanteur reste toujours sur le même ton.

Cette jeune formation est tout de même à surveiller puisqu’elle réussit malgré tout à nous convaincre avec son rock garage qui déménage à souhait.

Pour profiter de leur énergie débordante et contagieuse, le groupe sera en spectacle ce soir au Ritz P.D.B. (nouveau Il Motore) à 20h. SKATERS assurera la première partie du concert.

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