«Days of Abandon» de Pains of Being Pure at Heart – Bible urbaine

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«Days of Abandon» de Pains of Being Pure at Heart

«Days of Abandon» de Pains of Being Pure at Heart

Du bon temps, bien qu’on ne s’abandonne pas

Publié le 4 juin 2014 par Emmy Côté

Crédit photo : http://thepainsofbeingpureatheart.com

Pains of Being Pure at Heart s’élance dans cette même direction amorcée en 2011 avec Belong: la tangente synthpop s’esquisse encore davantage. Ainsi, c’est dire que le band new-yorkais délaisse une bonne part de son identité noise: des guitares qui «grichent», il n'y en a plus. Même si on ne peut dire que cette mutation ne serve tellement le groupe. Days of Abandon est un bon album à se mettre sous la main.

Ce troisième LP, vous aurez probablement envie de le faire jouer à pleines caisses d’abord. Puis, si vous êtes en forme, vous ne craindrez pas de laisser aller vos pieds. Si, en plus, vous vous étiez amourachés de Pains of Being Pure at Heart avant aujourd’hui, vous aurez sûrement envie de ressortir les œuvres précédentes.

Mais, vous recevrez bientôt une bonne douche d’eau froide à la figure: vous serez frappés combien Pains of Being Pure at Heart (2009) et Belong (2011) vous prenaient davantage aux tripes. Vous constaterez que les airs candides de Days of Abandon s’oublient assez vite, presque aussi vite qu’ils ne plaisent en tout premier lieu.

En effet, le groupe a perdu de sa qualité abrasive qui évoquait quelques grands noms de la noisy pop, tels que My Bloody Valentine et Ride. Ne vous méprenez pas toutefois, le groupe reste encore très proche de tous ces bands de la fin des années 1980. Par contre, c’est en définitive The Field Mice qui constituerait la meilleure référence en ce qui a trait à cet album.

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La nouvelle sortie n’atteint malheureusement jamais en profondeur, comme en beauté, tous les «Anne with an E», «Strange» et «Teenager in Love» des albums antérieurs. On décèle bien sûr quelques soies bien filées, comme «Eurydice», digne de l’excellente pop des eighties, et «Coral and Gold», qui nous donne le goût de mordre la vie à pleine dent. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour demeurer bien accroché à l’hameçon.

Pains of Being Pure at Heart se rattache pour beaucoup à l’indie pop actuel, qui a tendance à retourner trente ans en arrière pour piger du matériel. À défaut d’être complètement novatrice, il reste que la formation de New York est probablement parmi celles de l’heure qui exploitent le mieux ce son. En bref, Pains of Being Pure at Heart continue d’être un band intéressant à côtoyer, et ce, même si Days of Abandon ne constitue pas son album le plus abouti jusqu’à ce jour.

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