«Dark Sky Island» de l'artiste d'origine irlandaise Enya – Bible urbaine

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«Dark Sky Island» de l’artiste d’origine irlandaise Enya

«Dark Sky Island» de l’artiste d’origine irlandaise Enya

Fidèle à ses racines

Publié le 13 janvier 2016 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Aigle Music

Considérée comme l’une des plus grandes artistes musicales imprégnées de la culture celtique, Enya peut être fière de sa carrière musicale, ayant vendu plus de 80 millions d’exemplaires de ses œuvres, tous albums confondus, depuis la sortie de son premier enregistrement studio homonyme, en 1987. L'auteure-compositrice-interprète d'origine irlandaise ne quitte pas le confort de son style connu de tous et reste fidèle à elle-même avec son dernier opus Dark Sky Island, accessible depuis le 20 novembre. Ceux qui sont à la recherche d’un nouveau son ne se satisferont pas de celui-ci tandis que les fins connaisseurs ne seront évidemment pas déçus.

Il aura fallu attendre sept ans avant de pouvoir se délecter d’un nouvel album de sa part. En effet, son dernier ouvrage remonte à 2008 avec And Winter Came… Celle qui a interprété les grands classiques connus comme «Only Time» (désolé pour ceux qui l’auront comme ver d’oreille à l’instant), «Orinoco Flow» et «Caribbean Blue» revient nous rappeler à quel point nous l’apprécions avec Dark Sky Island.

Première pièce de l’album, «The Humming» nous berce de sa douce mélodie itérative et nous transporte directement dans le monde celte d’Enya. On ne peut pas nécessairement lui reprocher de faire dans les mêmes eaux, car il s’agit de sa saveur, et lui enlever la dénaturerait complètement. C’est en écoutant le second morceau «So I Could Find My Way» qu’on ressent la délicatesse irréprochable de sa voix. On se surprend presque à avoir l’oeil brumeux.

Le commencement d’«Even In The Shadows» nous rappelle étrangement celui de la pièce «Only Time», mais elle annonce un rythme plus accéléré. Il s’agit en fait d’une pièce répétée qui ne nous perd pas, mais qui ne nous amène vers d’autres avenues non plus. On stagne, mais sans tomber dans le «prémâché» ennuyeux. Le morceau le plus entraînant de l’opus est certainement «Echoes in the Rain», qui nous permet de reprendre nos esprits qui vagabondaient jusqu’ici entre vents et marées déjà domestiquées.

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La diversité du texte se fait rare dans la pièce «Sancta Maria», qui caresse notre âme avec des notes se rapprochant de la sonorité de clochettes de Noël. On ne peut que l’apprécier comme elle vient, le sourire aux lèvres. Par la suite, «The Loxian Gate» rentre directement dans le moule d’une oeuvre celte. Elle s’apparente agréablement aux airs tribaux des compositions de James Horner dans le film Avatar. Encore une fois, on reste sur la même voie, sans surprise.

L’album se conclut sur une onzième pièce, «Diamonds On The Water». Simpliste, sans toutefois manquer de personnalité, on nous laisse dans cette vague d’amour et d’ouverture habituelle. Le monde semble nous appartenir, lui-même pouvant tenir entre nos doigts. 

Somme toute, le nouvel opus d’Enya sait comment nous rassasier, toutefois, il ne nous amène pas visiter un autre angle musical et permet aux conquis de retrouver la même formule. On reste avec la même saveur en bouche, ce qui ne nous déplaît pas particulièrement, mais n’excite pas non plus davantage nos papilles.

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