MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Claude Bégin
Lauma, tu es auteure-compositrice-interprète et diplômée de l’École nationale de la chanson. Peux-tu nous dire ce qui t’a donné l’impulsion de faire de la musique, et quelles sont tes influences?
«Depuis que je suis toute petite, j’adore chanter! En première année du primaire, il fallait dessiner et écrire le métier que l’on voudrait faire plus tard. J’ai dessiné une genre de Lady Gaga qui reçoit des roses. Et j’ai écrit: «chanteuse» en dessous. Ma mère m’a inscrit à des cours de guitare, et j’ai tout de suite voulu faire des accords pour pouvoir chanter avec mon instrument. Puis j’ai fait la chorale des Petits chanteurs de Charlesbourg pendant trois années au secondaire.»
«C’est avec Cégeps en spectacle que j’ai eu le goût de continuer. J’ai reçu le coup de coeur du public et j’ai eu la chance d’aller faire les Chemins d’écriture de Tadoussac… Plus tard, j’ai fait les auditions pour l’École nationale de la chanson, car c’est la seule école axée sur la création de chansons et la perfection des facettes du métier.»
«Mon influence première serait Jason Mraz. Ses premiers albums m’accompagnent encore aujourd’hui, surtout Mr A-Z. J’aime aussi d’amour pur Boom Desjardins et Dany Bédar, car mes parents en faisaient jouer souvent. Et justement, l’une de mes chansons favorites de ce dernier, c’est «Oublier». Ça me fait du bien, ça me réconforte. J’ai l’impression qu’il me parle et qu’il me dit «Ça va être correct, oublie ça, passe à autre chose, penses-y pu»…
«En fait, je crée des chansons pour que les autres se sentent possiblement comme moi je me sens en écoutant la chanson de Dany Bédar. En vieillissant, j’ai découvert Karim Ouellet et Claude Bégin, dont je suis fan. J’adore leurs chansons colorées en images et leurs univers aussi. Chaque toune est comme une boîte magique et une surprise.»
C’est en 2018 que tu as obtenu ton premier contrat de disque, mais si on fait un bond en arrière, tu as fait ton petit bonhomme de chemin à Ma première Place des Arts et à Chante en français. Comment as-tu vécu l’excitation et la fébrilité propres à ce genre de concours musicaux?
«J’ai vraiment apprécié participer à ces concours! Cependant, je crois que j’ai mis cela derrière moi maintenant. Ce sont de belles vitrines, mais les concours peuvent facilement être décourageants ou porteurs de faux espoirs… Mais je dois dire que j’ai vraiment aimé ces concours!»
«Chante en français m’a permis de rencontrer Sony et Erik, les 2Frères, il y a de cela déjà quatre ans! J’ai vu leur personnalité en or ce jour-là, et j’ai gagné le Prix de la chanson à chanter. Pour Ma première Place des Arts, j’ai pu chanter avec Jérôme Minière. Alors, je remercie ces concours pour ce qu’ils m’ont apporté.»
En 2019, tu dévoilais ton premier single «Cœur de miel», qui figure sur ton EP Pixels, sorti le 30 mars dernier. Et surprise, c’est Claude Bégin qui signe la réalisation et les arrangements! Comment s’est passée votre collaboration et quelles ont été tes sources d’inspiration sur ce mini-album?
«Claude Bégin est un être avec un bon coeur. C’est un bon Jack, comme on dit! Je l’ai contacté, car justement, j’adore ce qu’il fait. Il a tellement d’expérience dans son sac, notamment avec Accrophone, Alaclair Ensemble et ses projets solos. C’est un magicien des arrangements. Je trouve même que c’est un des Albert Einstein de la musique! Pour moi, c’était un rêve qu’il arrange mes chansons, donc je suis plus que contente qu’il l’ait réalisé. J’ai pu cocher mon premier souhait sur ma bucket list!
«Mes sources d’inspiration, c’est surtout ma vie, en fait. Ce qui me passe dans le coco! Mais je change un peu la réalité pour rendre la toune plus intéressante, cela dit.»
Qu’on se le dise: ton premier album est sorti en pleine pandémie! En tant qu’artiste, quel a été l’impact de la crise sanitaire mondiale sur tes plans et projets, et que comptes-tu faire, dans l’état actuel des choses, pour mettre en valeur ta musique?
«Honnêtement, pour le moment, mes prochaines premières parties de Luc de Larochellière et Andrea Lindsay sont prévues à l’automne. Pour les autres projets, tout est en plan, mais c’est le cas pour tout le monde, alors je ne m’inquiète pas. De toute façon, I go with the flow. :)»
«Cet automne, j’espère que tout cela sera derrière nous… Et que les opportunités seront reportées plutôt qu’annulées.»
On se permet de rêver: si tu avais la chance de réécrire la plus belle chanson de tous les temps, tu aurais aimé être l’auteure de quelle pièce, et pourquoi?
«Question très, très difficile, puisque j’aime plusieurs chansons! Mais j’avoue que je retourne à «Oublier» de Dany Bédar pas mal souvent. Quand ça va mal, ça fait du bien.»
«Oublier tout, tout d’un coup
Sans s’échapper de tous ces mots
Même ceux que l’on a dit de trop
Oublier tout, tout d’un coup
On met au monde des mélodies qui nous rassurent parfois la nuit»
«Voici le refrain de ladite chanson que je conseille à tous d’écouter si vous ne la connaissez toujours pas. La dernière phrase de ce refrain est exactement la raison pour laquelle je fais de la musique…»