Dance Laury Dance: la réincarnation du hard rock

Ceux et celles qui avaient espoir de voir un jour les cheveux longs sales, les gros ventres poilus et dégoulinants de sueur et les pantalons zébrés serrés relayés aux oubliettes peuvent maintenant exécrer «l’effet boomerang» des modes, puisqu’il semble qu’un quintette complètement éclaté de la grande métropole ait pris l’initiative de faire revivre la fabuleuse époque du hard rock. Faites connaissance, jeunes gens, avec Dance Laury Dance, un groupe prometteur de la relève métal formé en 2007, qui fera paraître le 12 juillet son premier album studio, Living For The Roll.

L’opus regorge de riffs énergiques et bien rythmés ressemblant entre autres à ceux d’AC/DC, Judas Priest et Motorhead, pour ne nommer que ceux-ci, mais aussi d’un chant rocailleux et gueulard oscillant entre celui de l’Australien Brian Johnson et du Californien M. Shadow. Living For The Roll est un album festif qui vous fera revivre avec nostalgie la belle époque du «Rock And Roll All Nite» de KISS et pour lequel le renommé guitariste québécois Steve Hill, impressionné, a même prêté main forte.

Le premier extrait, Burning Hot, est réellement symptomatique de l’énergie explosive qui parcoure les onze chansons de l’album, un peu comme les délectables Montreal Hooker, Out With Rockers et Revolver. Certes, la voix de Max Lemire peut parfois écorcher les tympans en raison de son timbre aussi rocailleux que le sol des Rocheuses, mais elle s’apprivoise rapidement, un peu comme les mélodies, parfois d’une simplicité désarmante, mais souvenez-vous que nous sommes à l’ère du rock’n’roll.

Le groupe Dance Laury Dance fera parti de la programmation du Festival d’été de Québec le 16 juillet, où il assurera la première partie de Metallica, les pionniers du trash métal. Ils auront aussi la chance de participer à l’émission «Gene Simmons Family Jewels», à l’antenne de la chaîne A&E, où ils figureront aux côté de l’excentrique bassiste de Kiss.

La formation Dance Laury Dance n’a pas fini de faire parler d’elle. Les projets semblent se multiplier aussi vite qu’une portée de fourmis et il semble que les cinq musiciens aient déjà atteint une certaine notoriété. Espérons pour eux que les langues sales se soient lavées de leurs péchés et qu’ils ne crachent pas sur ce merveilleux « hard rock revival ». Après tout, les modes reviennent aussi vite qu’un boomerang, ne l’oubliez surtout pas.

Appréciation: ***

Crédit photo: Bonsound Promo

Écrit par: Éric Dumais