Critique de l’album «What Was That» de la Canadienne Bernice

On l’a souvent comparée à Feist, Susanna and the Magical Orchestra ou Little Dragon. Il est vrai, Robin Dann, alias Bernice, possède cette légère trace de naïveté, un peu frivole, un rien libertine, autant dans le chant que dans l’interprétation.

A priori seule derrière son gouvernail, l’auteure-compositeure-interprète canadienne Robin Dann a néanmoins sollicité l’aide du guitariste et claviériste Thom Gill (Owen Pallett), de l’ingénieur de son et batteur Leon Taheny (Germans, Bruce Peninsula) ainsi que d’autres participants pour donner une matière brute à sa musique tantôt mystique, tantôt évanescente. Si le chant de Bernice a parfois tendance à s’étioler en raison du souffle court des instruments artificiels (drum machine, boucles vocales, voix téléphoniques, jungle percussions), Bernice a ceci de particulier qu’elle sait comment se rattraper au bon moment. What Was That demeure un album hétérogène mettant de l’avant une douce voix fort prometteuse et une orchestration bien choisie (guitare, basse, violon, harpe). Certaines chansons manquent certes un peu de tonus, car trop légères et disparates, mais ce bémol mis de côté, il vous reste encore assez de latitude pour savourer tranquillement les exquises «Pacemaker»,  «Snowbear» ou «Dreamtime».

Je vous laisse un extrait de son opus What Was That avec la chanson «New Bodies».

Appréciation: ***

Crédit photo: Tous droits réservés

Écrit par: Éric Dumais