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Critique de l’album «Tromper le temps» du groupe trad-québécois Le Vent du Nord
La formation trad-québécoise Le Vent du Nord, qui a fêté son 10e anniversaire d’existence cette année, fera paraître le 25 avril son 7e album, Tromper le Temps, un effort qui saura combler les amateurs de musique traditionnelle, et ce, même en cette période printanière.
Lors de son dernier passage à Tout le Monde en Parle, Arturo Brachetti disait que lorsqu’on fait la critique d’un artiste ou d’un spectacle qu’on n’a pas trop aimé et qu’on veut demeurer poli, il vaut mieux complimenter l’énergie du groupe. Or, ce dernier album du Vent du Nord est justement rempli d’énergie.
Ceci ne se veut pas une insulte aux musiciens et conteurs de talent que sont les membres de la formation qui œuvre dans la musique purement québécoise depuis 2002. L’album a, en effet, une aura qui fera sourire les amateurs de ce type de musique tout en demeurant suffisamment disponible pour accueillir les néophytes.
Qu’on décide de se laisser bercer par les histoires mystiques de pistes telles que «Dans les Cachots», ou qu’on choisisse de swinger la caisse dans le fond de la boîte à bois avec des reels comme «Le Winnebago», l’album, d’un bout à l’autre, saura venir chercher la fibre québécoise d’un public qui a fait des vedettes avec des artistes comme Fred Pellerin ou des groupes comme Mes Aïeux.
Mais encore faut-il se demander qui est le public cible du groupe formé de Nicolas Boulerice, Simon Beaudry, Olivier Demers et Réjean Brunet. Les mélomanes possédant la discographie complète de La Bottine et suivant les tournées des Charbonniers seront certainement enchantés des performances entraînantes du quatuor.
L’amateur non convaincu, quant à lui, saura apprécier dès les premières écoutes les rythmes traditionnels, presque celtiques, qui nous rappellent nos meilleurs partys, qu’ils soient irlandais autour d’une bière «verte» ou québécois autour d’un gros pâté de viande.
C’est d’ailleurs le principal reproche que l’on peut faire à l’album. Les musiciens, malgré leur talent indéniable et leurs quelques douces ballades (Adieu Marie, Souffle d’Ange), ne réussissent pas à sortir l’auditeur de l’esprit du temps des Fêtes. La musique joue et, soudainement, ça sent le sapin fatigué, les bouteilles de mousseux poppées et la danse à St-Dilon[1].
Ainsi, une sortie d’album en avril d’un disque comme celui-ci surprend et laisse un drôle de goût en bouche. L’album est gai et les chansons à répondre sont amusantes. Le rythme de l’album coule tout seul sans qu’on ait à se casser la pipe à appuyer sur skip à toutes les trois minutes, un bonheur rarissime dernièrement. Mais malgré tous les côtés positifs de l’effort, il demeure surtout un fantastique cadeau à apporter à votre vieille tante lors de votre prochain réveillon de la nouvelle année. Et ce, malgré la belle énergie du groupe.
Appréciation: **1/2
[1] Ça sent quoi, la danse à St-Dilon?
Crédit photo: www.photoman.ca
Écrit par: Pierre-Alain St-Laurent
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