Critique de l'album «Love is a Four Letter Word» de Jason Mraz – Bible urbaine

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Critique de l’album «Love is a Four Letter Word» de Jason Mraz

Critique de l’album «Love is a Four Letter Word» de Jason Mraz

Publié le 24 avril 2012 par Pierre-Alain St-Laurent

Jason Mraz, cet artiste qu’on a connu et aimé grâce à We sing, We dance, We steal things, revient à la charge avec son quatrième opus, Love is a Four Letter Word. Sorti assez subtilement le 13 avril dernier, cet album charmera à coup sûr les fans du bellâtre chanteur à chapeaux.

Tel qu’annoncé par le titre de l’album, le disque survole le sujet infatigable qu’est l’amour. Le résultat est positif et laisse certaines traces de bonne humeur dans l’âme, mais sans emmener l’auditeur dans un nouvel environnement musical.

Mraz a toujours joué de la musique de gars déguisé en musique de jeunes filles. Avec ses good looks, son chapeau, sa très habile voix et ses longues phrases interminables devenues sa marque de commerce, il a tout pour plaire aux jeunes et moins jeunes qui ont fredonné «I’m Yours» trop souvent.

Cependant, bien qu’il tente de s’éloigner de ses habitudes, le résultat demeure un We sing, We dance, We steal things 2.0. Même lorsqu’une chanson comme le succès «I Won’t Give Up» nous laisse enthousiaste, il est impossible de comprendre pourquoi on aime réellement le tube qu’on vient d’entendre. C’est comme apprécier aller au bureau de poste simplement parce que c’est moins pire qu’aller chez le dentiste!

Tristement, c’est chez le dentiste qu’on risque d’entendre Mraz le plus dans les prochains mois. Ses chansons commerciales feront sans doute le plaisir des radios aux clientèles de baby-boomers qui apprécieront l’accessibilité des chansons de l’album.

Mais comme dans la plupart des efforts d’artistes de talent, tout n’est pas mauvais. On apprécie la naïveté et la candeur des propos de l’album, et le ton «imbécile heureux» emprunté par Mraz. Même s’il est loin du Rock and Roll Hall of Fame, on a envie d’en entendre plus. On pourrait comparer ce disque à un couple trop heureux pour voir qu’ils sont quétaines. Ou de manière plus juste, à n’importe quel album de Jack Johnson.

L’album, hypersouriant, perd malheureusement de sa saveur, ce qui est dommage car Jason Mraz est un artiste capable de merveille en live. Pour découvrir l’artiste américain, il vaut mieux prendre le temps d’écouter les Casa Nova Sessions sur l’album précédent. Mais si vous êtes un fan fini de l’artiste, je vous suggère Love is a Four Letter Word avec modération.

Appréciation: ***

Crédit photo: http://jasonmraz.com

Écrit par: Pierre-Alain St-Laurent

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