Musique
Crédit photo : Richard Schroder
Leurs dates de concerts sortent à peine sur la majestueuse toile et déjà les billets s’envolent comme des petits pains chauds. C’est souvent ce qui se produit lorsqu’un groupe arrive à créer une signature musicale qui sort de l’ordinaire, voire qui contraste mais de belle façon. Nul besoin de se forcer la noix: loin d’être un feu de paille, avec tout le succès qu’ils ont eu depuis qu’ils se sont rasé la moustache molle, les gaillards et amis de FAUVE ont toujours refusé l’étiquette de superstar, mais cela n’a pas empêché ces petits gosses de la crâneuse Ville lumière de susciter l’engouement, quoique le mystère aussi, partout où ils sont passés.
Il y a un peu de ceci et de cela avec Feu! Chatterton, eux qui ont surpris les mélomanes avec un premier EP pas piqué des vers il y a près d’un an jour pour jour. D’abord, avec cette voix d’Arthur L’aventurier qui réveillait les souvenirs enfouit au grand bonheur des nostalgiques d’une autre époque, avec Gainsbourg, Bashung et Wilde notamment; puis cette poésie noire, oscillant avec un panache manichéen et une liberté insolente entre le beau et le laid, le romantisme et la mélancolie, l’insouciance et la folie. Feu! Chatterton est à veille de laisser ses traces dans nos imaginaires et de réveiller cette passion pour le beau.
Un boeing qui fait «boing boing»
«Sous le fardeau de ta paresse / Ta tête d’enfant / Se balance avec la mollesse / D’un jeune éléphant / Boing, boing / Et ton corps se penche et s’allonge / Comme un fin vaisseau / Boeing, boeing! / Prolongeons l’été, grimpons à bord du cartoonesque avion, celui des métamorphoses!», s’exclame le fin moustachu dans son plus récent «Boeing», où de petites bêtes à plumes servent de protagonistes au sein de ce vidéoclip gorgé d’humour, et de style également. On s’immerge sans frayeur dans cette poésie où les mots forment des images comme les nuages au hasard de leur pèlerinage.
Le 16 octobre sera votre porte d’entrée dans la tête de ce quintette français qui n’a pas été effrayé à l’idée d’essayer quelque chose de différent, d’essayer d’être ce qu’il avait envie d’être au fond. De cette envie de vivre comme il se doit et de créer sans limites naîtra bientôt Ici le jour (a tout enseveli). Suivez-les dans leurs pèlerinages et leurs folies ici: www.facebook.com/feu.chatterton.