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Crédit photo : Bonsound
Il débute avec «40 #@%&!», une pièce classique et instrumentale, dévoilant ainsi un côté fragile et triste à celui qui laisse désormais tomber la pop de Resistance (2009) pour s’aventurer dans la symphonie orchestrale. S’ensuivent d’autres pièces de cette mouture, notamment «A Dog and a Goat» et «Je t’aime (Bb)».
Avec ce nouvel album, il y a ce côté plus classique, par la collaboration du DJ avec l’Orchestre Symphonique de Montréal, sans oublier ses effets électro-lounge qui font sa réputation.
Un élément étonnant saute aux oreilles: le côté «déglingué» de Champion. Dans des pièces blues acoustiques, il chante, sans soucis d’obtenir un quelconque effet mélodique. Agressante aux premières écoutes, cette gamme de pièces nous ouvre les portes à l’attitude désinvolte de l’artiste qui n’en fait qu’à sa tête.
Et puis au bout du compte, les chansons «°356» à «°359» ne sont en fait que des tournants complètement imprévisibles que le DJ s’est réservé pour la fin, comme un avertissement en guise de conclusion. Les auditeurs sont pris de surprise par cet hommage à la «trashitude» spontanée. Et c’est ce qui donne l’effet d’authenticité de l’album quant on prend un peu de recul. Champion dévoile les multiples facettes de son talent et de sa personnalité.
Cet album s’éloigne de plus en plus de Chill’Em All (2004), ce qui laisse croire que l’artiste est passé à autre chose. Les violons de l’OSM suivent l’album, le seul élément vraiment cohérent qui enveloppe l’œuvre globale, pleine de surprises. On peut toutefois reconnaître la signature qu’il laisse à travers les années, particulièrement avec «Montecristo» et «Grand Prix».
DJ Champion a grandi; il a vécu la maladie et nous livre ses états d’âme de manière évidente. L’album °1 est nuancé, éclectique et s’apprivoise lentement.
Champion et ses G-Strings avec I Musici sera en spectacle le samedi 6 juillet dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
L'avis
de la rédaction
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