Après Bob Dylan, Tom Waits et The Black Keys, voici They Call Me Rico! – Bible urbaine

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Après Bob Dylan, Tom Waits et The Black Keys, voici They Call Me Rico!

Après Bob Dylan, Tom Waits et The Black Keys, voici They Call Me Rico!

Publié le 16 janvier 2012 par Éric Dumais

Leader des Madcaps, Frédéric Pellerin est celui qui se cache derrière They Call Me Rico, sobriquet insolite sorti jadis de la bouche de sa mère en l’honneur d’un bel instructeur de plongée. Nostalgique, l’homme-orchestre a enfilé un costume tiré à quatre épingles, balayé une mèche de cheveux rebelle et empoigné une guitare électrique d’une main et un bass drum de l’autre pour réaliser, à l’aide de ses bons vieux chums, son premier album solo.

Dès les premiers accords frénétiques de la chanson «Am I Wrong», celle qui démarre en trombe ce nouveau projet survolté, Frédéric Pellerin nous prouve qu’il y a encore une possibilité de réhabiliter auprès des jeunes un genre qui a longtemps influencé nos plus grands artistes rock du XXe siècle, notamment Tom Waits, Neil Young, Robert Johnson, Bob Dylan ou Bill Monroe, et plus récemment The Black Keys, Band of Skulls et The White Stripes.

Bien entendu, They Call Me Rico n’est pas le premier de sa gang à nous servir un album blues-rock énergique et bien groundé. Mais là où Frédéric Pellerin a prouvé qu’il a l’esprit innovateur, c’est lorsqu’il a décidé de sa propre initiative de se procurer un enregistreur huit pistes et d’acheter au studio Hotel2Tango des bandes magnétiques afin de produire un album 100% analogique. Sur le disque, le son est en effet plus chaleureux, plus vivant, plus ressenti, et il s’apparente davantage à la sonorité de nos bons vieux vinyles.

Frédéric Pellerin nous fait ainsi voyager avec sa voix chaude et suave de Keb’ Mo’ (Am I Wrong) à Bill Monroe (Blue Moon of Kentucky), en passant par Paul McCartney (Your Way), Bob Dylan (Buckets of Rain), Tom Waits (Blind Love) et Neil Young (World on a String). Bien entendu, pour apprécier cette randonnée folk-blues aux accents du sud des États-Unis, il faut avoir l’esprit ouvert et être un bon amateur de blues-rock rural. Patrick Carney, le batteur des Black Keys, serait d’ailleurs très fier d’entendre cet album, lui qui s’est permis de remettre en question la vraie nature du rock’n’roll en attaquant Nickelback dans une entrevue récente accordée au magazine Rolling Stone.

Enfilez sans plus attendre vos meilleurs écouteurs et mettez un peu de piquant dans votre journée avec l’énergie enveloppante de They Call Me Rico!

Appréciation: *** 1/2

Crédit photo: Voxtone Records

Écrit par: Éric Dumais

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