«Another One», un mini-album de Mac DeMarco – Bible urbaine

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«Another One», un mini-album de Mac DeMarco

«Another One», un mini-album de Mac DeMarco

Parfait pour les vacances au bord de l'eau

Publié le 13 août 2015 par Romi Quirion

Crédit photo : Captured Tracks et Coley Brown

Le prolifique Mac DeMarco a trouvé le temps d’enregistrer un nouvel album sans pratiquement arrêter de tourner à travers le monde. Pour le mini-album Another One, le roi de la pop underground a réussi à créer ce dernier en quelques semaines dans son petit appartement new-yorkais. Bien qu'il soit la suite logique du génial Salad Days (2014), ce troisième disque est plus léger et moins sombre. On y découvre un Mac amoureux et chantant des mélodies débordant de nostalgie.

Sur Another One, le songwritter désinvolte continue de nous inviter dans son petit monde où tout semble spontané. Si on compare cette nouvelle offrande aux parutions précédentes, elle est assez similaire au niveau du son global et de l’instrumentation. Cependant, le polyvalent musicien s’est fait plus romantique, voire crooner, et les arrangements sont quant à eux un peu plus suaves. La guitare aux slides hawaïens évoque l’euphorie, et le synthétiseur sonne toujours un peu faux sur l’opus, ce qui fait la marque du loufoque musicien.

Il reste donc fidèle à sa pop psychée, laquelle est caractérisée par une touche toujours fantaisiste. Mac DeMarco a ce don inné de composer une musique familière et simple, tout en demeurant sympathique et sans prétention.

Mac-DeMarco-Another-One-credit-Coley-Brown

Ce disque contient de jolies ballades amoureuses telles que «No Other Heart», qui aurait pu être composée par John Lennon, la pétillante «I’ve Been Waiting for Her», et puis l’envoûtante «Without Me». «A Heart Like Hers» est plus difficile d’écoute, car DeMarco essaie d’atteindre vocalement un registre plus aigu et on le sent moins à l’aise dans ce ton. Deux pièces sont plus expérimentales sur Another One, «Just to Put Me Down» et «A Heart Like Hers», puisque leur structure et les refrains caractérisent la soul music.

L’album se clôture avec l’instrumentale «My House By the Water», simplement habillée d’une ligne de synthé aux réverbérations tordues et du clapotis de l’océan, enregistrée à deux pas de son appartement de Far Rockaway, à New York. À la toute fin du titre, le Canadien révèle l’adresse de son domicile et invite ceux qui le souhaitent à s’y arrêter pour prendre un café.

On se laisse enivrer par ce mini-album où les huit titres s’enchaînent parfaitement. DeMarco alterne aisément entre tonalités joyeuses et lenteur hypnotique. Une bande lo-fi parfaite pour terminer l’été.

Le chanteur canadien sera en concert ce soir au Métropolis dès 20h avec Jerry Paper en première partie.

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