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Crédit photo : Simone Records
«I might never change the world», nous chante la belle brune en introduction sur la pièce «Tomorrow’s». Des paroles bien à-propos pour un album qui, effectivement, ne révolutionne pas grand-chose. Mais on y retrouve tout de même quelques solides morceaux, éparpillés ici et là.
Car ce qui manque cruellement à cet album, c’est l’unité. Pascale Picard passe du reggae-funk («Runaway») à la ballade rock («Sleepwalker») – qui rappelle les classiques de The Cranberries! – jusqu’à se rendre au grunge («Haunted»). Mais même s’il y a absence de fil conducteur, individuellement, chacune de ces chansons est intéressante, bien placée, et propose des sonorités jusqu’ici inexplorées par l’artiste.
On y retrouve l’aplomb de la chanteuse et sa voix franche, particulièrement sur «Paper Plane», livrant par moments les mots avec un débit qui n’a rien à envier à une Nicky Minaj sur le valium, par exemple.
Même les chansons acoustiques («No War, Hey Tim, Without You») réussissent à nous faire hocher de la tête, chargées chacune d’une bonne dose d’émotion brute et sans aucun compromis.
Mais, au final, même après de nombreuses écoutes, la cohésion manque et on se retrouve avec un sentiment d’appréciation ambivalent. Ce n’est certainement pas un mauvais opus ni un excellent non plus. Plutôt un album que l’on écoute comme musique d’ambiance et qui ne dérange pas.
Au final, après dix chansons et 39 minutes plus tard, on passe vite à autre chose et on se dit qu’effectivement, all things pass.
Le spectacle-lancement d’All Things Pass de Pascale Picard se tiendra ce soir au Cabaret La Tulipe (4530, Avenue Papineau) dès 17h. Inscrivez-vous à l’évènement Facebook ici: www.facebook.com/events/pascalepicard.
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de la rédaction