Une courte liste de nouveautés BD à lire durant le temps des fêtes – Bible urbaine

Littérature

Une courte liste de nouveautés BD à lire durant le temps des fêtes

Une courte liste de nouveautés BD à lire durant le temps des fêtes

L’histoire des Métis, les centres jeunesse et du médiéval au menu!

Publié le 16 décembre 2021 par Lucie Laumonier

Crédit photo : Montage: Claire Groulx-Robert

Que lire pendant le congé des fêtes, vous demandez-vous? Les maisons d’édition québécoises n’ont pas chômé en cette fin d'année et elles vous proposent de toutes nouvelles bandes dessinées et des romans graphiques que je m'empresse aujourd'hui de vous présenter. Dans cet article, découvrez mes appréciations de mes dernières lectures: «Elle s’appelle Echo», un comic book qui se déroule en terre Métis; «Se battre contre les murs», une enquête sociologique dans une unité de garde pour adolescents; et «Poisson à pattes», une fable sur l’intolérance.

«Elle s’appelle Echo» – Un comic Book en terre Métis

Un comic book dans la pure tradition du genre, Elle s’appelle Echo est une série graphique dont les deux premiers tomes viennent de paraître en traduction française aux Éditions Glénat.

Echo, l’héroïne de l’histoire, est une adolescente métisse de Winnipeg un peu timide et renfermée sur elle-même. À l’école, pendant un cours d’histoire consacré aux Autochtones, elle se trouve transportée dans les Plaines du début du 19e siècle. Elle devient ainsi une témoin privilégiée de la vie et des luttes de ses ancêtres lors d’une période critique de leur histoire.

Scénarisé par l’autrice métisse Katherena Vermette, ce comic book est illustré par Scott B. Henderson et mis en couleur par Donovan Yaciuk. Chaque tome inclut une brève notice historique pour mieux s’y retrouver.

Sensible et très documentée, cette série d’albums lève le voile sur un pan parfois méconnu de l’histoire canadienne et du peuple métis, racontée par une autrice de cette nation.

Elle s’appelle Echo de Katherena Vermette, Scott B. Henderson et Donovan Yaciuk, tomes 1 et 2, Éditions Glénat, 48 pages, 19,95 $.

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«Se battre contre les murs» – Une enquête sociologique dans un centre jeunesse

Se battre contre les murs se présente comme une enquête sociologique au sein d’une unité de garde fermée pour adolescents à Cité-des-Prairies, autrefois une prison pour mineurs.

Cette excellente bande dessinée à saveur journalistique est issue d’une double collaboration. En effet, la première unit le chercheur et sociologue Nicolas Sallée avec l’illustratrice Alexandra Dion-Fortin, alors que la deuxième est issue des collaborations entre les éditeurs La Pastèque et Atelier 10, auquel on doit notamment le magazine Nouveau Projet.

Se battre contre les murs raconte le quotidien de jeunes, plus précisément des garçons âgés entre 15 à 18 ans, lesquels sont condamnés par la justice à se «réhabiliter» dans une unité de garde fermée. On y suit le travail des intervenants et intervenantes qui y travaillent.

Le paradoxe entre réhabilitation et enfermement, finement articulé tout au long de l’album, semble au cœur des préoccupations des équipes d’encadrement et du système judiciaire.

Vous découvrirez une bande dessinée passionnante et au doux crayonné, qui dévoile, dans le respect et une objectivité toute sociologique, le quotidien d’un centre jeunesse.

Se battre contre les murs de Nicolas Sallée et Alexandra Dion-Fortin, La Pastèque, 176 pages, 27,95 $.

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«Poisson à pattes» – Une fable dans un Moyen Âge imaginaire

Poisson à pattes est la plus récente BD de l’auteur Blonk, publiée récemment aux Éditions Pow Pow.

L’album raconte l’histoire de Bastien, un jeune homme curieux et plein de talents vivant dans un monde obscurantiste et fermé aux savoirs. Ses origines mystérieuses, couplées à son amitié avec Sidonie, une jeune femme suspectée de sorcellerie, lui causent de nombreuses embûches.

Situé dans un Moyen Âge fantasmé, l’album est plutôt doté d’un cadre plus «moyenâgeux» qu’historiquement médiéval. Son auteur y dénonce l’obscurantisme et l’intolérance qui mènent irrémédiablement à la persécution de ceux et celles qui sortent du moule. 

Si cette ambition est bien sûr louable, elle semble convenue et manque toutefois de profondeur. L’album colporte en outre un certain nombre de préjugés sur la période médiévale, ce qui n’est pas sans ironie, puisque l’auteur espère faire réfléchir les lecteurs et lectrices face à l’importance de garder intacts sa curiosité et son désir d’apprendre.

Malgré ces petites critiques, l’album regorge de rebondissements inattendus, s’avère amusant malgré son pessimisme, et il est somme toute graphiquement rafraîchissant.

Poisson à pattes de Blonk, Éditions Pow Pow, 184 pages, 29,95 $.

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