«Toute une vie sur les bancs d’école» de François Gravel – Bible urbaine

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«Toute une vie sur les bancs d’école» de François Gravel

«Toute une vie sur les bancs d’école» de François Gravel

Pour (re)tomber en amour avec l’école!

Publié le 9 septembre 2016 par Marie-Michèle Martel

Crédit photo : Québec Amérique

Pour plusieurs d’entre nous, les livres de François Gravel ont bercé les lectures de notre jeunesse. Mais, après tous ces livres lus, pense-t-on seulement à cet auteur qui est aussi marqué par les nombreuses rencontres faites par ses livres, notamment au cours de ses visites dans les écoles? Au-delà de ses livres, pense-t-on au professeur qui a vu tant d’étudiants passer et dont plusieurs ont su le toucher? Avec Toute une vie sur les bancs d’école, François Gravel nous donne le goût de (re)tomber en amour avec l’école.

S’il y a un milieu bouillant de débats, c’est bien le milieu de l’éducation. Or, nous oublions souvent que, derrière cette agitation, il y a des enseignants et des étudiants. Au travers d’un quotidien mouvementé, ils doivent tenir leurs rôles. Rassemblées sous forme de nouvelles, les anecdotes relevées par François Gravel viennent autant de son passé d’enseignant que de son métier d’écrivain. Auteur bien connu auprès des jeunes, il fait régulièrement des conférences dans des écoles pour les rencontrer.

Les nouvelles proposées dans Toute une vie sur les bancs d’école sont un amalgame d’étudiants et d’enseignants qu’il a rencontrés dans les différents rôles de sa vie. Il y a des portraits délicats et amusants, mais aussi des portraits plus critiques. Dans leurs différences, ces nouvelles nous permettent toutes de réfléchir sur le quotidien des étudiants et des enseignants, tout en nous rappelant comment l’un peut chambouler la vie de l’autre, et vice versa.

Jonglant avec l’humour, l’émotion et l’opinion, François Gravel nous montre la complexité des rapports entre les enseignants et les élèves. Il fait tout de même preuve de réalisme. Tout n’est pas rose. Quand il nous présente des enseignants qu’il a rencontrés, il n’oublie pas de nous dire que tous ne sont pas aussi professionnels et passionnés par leur profession. En fait, il sait reconnaître que plusieurs sont prétentieux, et même irrespectueux envers leur rôle d’enseignant.

Et il en fait tout autant pour les étudiants. S’il reconnaît avoir croisé des étudiants curieux et destinés à la réussite, il nous accorde également que certains étudiants n’ont aucun intérêt pour les études. Entre les deux, il y a ces étudiants qui, face à leurs difficultés à l’école, savent donner de bonnes leçons aux enseignants, tant dans leurs réussites que dans leurs échecs.

Tout en conservant son écriture douce habituelle, François Gravel y ajoute une touche bien personnelle. Il est facile d’imaginer les personnes qu’il nous décrit. Nous sommes rapidement touchés par leurs situations. Nous nous accordons tous pour dire que l’éducation n’est pas toujours juste. Une écriture simple et posée est parfois plus parlante qu’un débat animé. Il s’agit d’un livre à mettre dans les mains de tous les intervenants du milieu, question de revoir les véritables valeurs de l’enseignement.

Toute une vie sur les bancs d’école est un livre sensible qui ouvre à la réflexion. Il saura sûrement faire vibrer votre fibre étudiante intérieure. Faisons le pari que vous lirez ce livre en quelques heures et que vous en voudrez davantage!

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