LittératureDans la peau de
Crédit photo : François Couture
1. Tu t’es fait connaître grâce à ton blogue Les Fourchettes, qui a gagné une popularité importante sur le web. D’où est née son idéation et en quoi t’a-t-il préparé aux autres projets qui allaient suivre?
«En fait, ça part vraiment d’un break up pathétique. J’étais full triste et tout ce que j’avais envie de faire, c’était de boire du vin blanc dans une tasse, écouter The O.C pis écrire des histoires sur mon ex. Finalement, par chance, ça s’est transformé en quelque chose de constructif, mais en réalité, ça part vraiment de là. J’suis contente que ça ait bien tourné, ça m’a fait beaucoup de bien. Pis aujourd’hui, j’espère que ça fait du bien aux autres en plus.»
«Les Fourchettes, c’est un genre de laboratoire slash journal intime public pour moi. Je fais vraiment ce que je veux là-dessus; je parle de ce que je veux, je le dis comme je veux. Je ne me mets aucune règle, aucun cadre, aucun but en particulier. Je veux juste y déposer mes états d’âme, mes insécurités, mes questions, mes frustrations. Je m’amuse vraiment avec cette plateforme-là, elle m’en apprend beaucoup sur qui je suis aussi. Ça c’est précieux.»
2. Ton second livre «Lèche-vitrines» sort très bientôt en librairie. Peux-tu nous donner une idée de ce à quoi l’on peut s’attendre, majoritairement au niveau de l’évolution de Billie, ton protagoniste?
«Cœur de Slush, c’était le premier amour, la première fois, la première grande tristesse aussi. Lèche-vitrines, c’est le recovery. Billie remonte la pente, elle essaie en tout cas, en se concentrant sur ses amitiés et sur sa relation avec sa sœur et sa mère. Mais quand on a 18 ans, l’amour et le désir nous rattrapent vite et même si on est bien intentionné, on a du mal à éviter de retomber dedans. C’est un peu ça; être confronté aux désirs nouveaux tout en essayant de se trouver soi-même, tout en essayant de savoir qui on est et qui on a le goût d’aimer.»
«On a aussi le droit de décider d’aimer personne pour l’instant et d’être égoïste pour être heureux. Billie aura le choix.»
3. Ton écriture est sensible, imagée, humoristique et très colorée. Est-ce que certains auteurs t’ont inspiré à développer ton style? Si oui, lesquels?
«C’est certain, mais c’est un peu n’importe quoi comme line-up d’inspirations. Y’a pas juste des auteurs. Ça ressemble à ça: Marguerite Duras, Pamela Moore, Françoise Sagan, J.K. Rowling, Beyoncé, Leonard Cohen, Taylor Swift, Conor Oberst, Sufjan Stevens.»
«J’aime ça m’inspirer d’autres auteurs, mais les artistes pop me fascinent. Leurs thématiques et la façon dont ils abordent leurs thématiques m’inspirent beaucoup. Ils ont le don de toucher universellement, de rendre les gens plus légers, c’est le genre de trucs qui me motive beaucoup à écrire.»
4. Sur ton compte Instagram, tu publiais une photo, dimanche dernier, qui laisse sous-entendre qu’une 6e édition des Soirs de Coutellerie aurait lieu prochainement. Peux-tu nous parler un peu de cette nouvelle soirée?
«OUIIIIIIIII! @##$$%@@##$$?&$?&*&?$#@$$!»
«Ben je peux pas dire grand-chose, mais ça s’en vient et toutes les informations seront dévoilées sous peu. Ça sera un Soir de Coutellerie printanier avec un line-up de comédiennes pas de bon sens. Déjà, sur la photo, vous avez pu voir deux comédiennes de 19-2 anglo, mais ça donne pas vraiment le ton sur la vibe de la soirée ça, promis.»
«Tout ce que je peux dire, c’est que ça sera emo à souhait. Que ça sera plus élaboré que les éditions précédentes et qu’il faut vraiment pas manquer ça. Genre vraiment pas. Sinon t’es conne.»
5. Tu travailles actuellement à l’écriture de ton premier long-métrage. Qu’est-ce qui qui t’a donné la piqûre du septième art que souhaites-tu explorer dans l’écriture de scénario?
«Je travaille sur deux longs-métrages même! Mais y’en a un que c’est un secret.»
«J’ai toujours, toujours tripé sur le cinéma, mais encore une fois, pas de la même façon que les geeks de cinéma. Genre moi Citizen Cane, ça me fait mourir.»
«Je suis plutôt du type Mean Girls / Roméo et Juliette de Baz Luhrmann / Stealing Beauty de Bertolucci /Tous les films de Sofia Coppola / Le diable s’habille en Prada (oui oui esti) / Fish Tank / La naissance des pieuvres / et j’en passe.»
«Je suis très girly/emo/sexu dans mes intérêts cinématographiques et c’est bien bien bien certain que ça guide ma création quand j’écris mes scénarios.»
«Je veux d’abord écrire des films pour les ados, pis après on verra. Pis quand t’es ado, t’as le goût de voir des frenchs, des idylles d’été, des outfits extravagants pis des chicanes de couples sur la Smirnoff Ice.»
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L'événement en photos
Par François Couture et Éditions Hurtubise