«Dans la peau de...» l'auteure Stéphanie Boulay – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» l’auteure Stéphanie Boulay

«Dans la peau de…» l’auteure Stéphanie Boulay

Une histoire de petites apocalypses avec «À l’abri des hommes et des choses»

Publié le 21 octobre 2016 par Éric Dumais

Crédit photo : Québec Amérique et Martine Doyon

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Stéphanie Boulay, la douce moitié blonde des Sœurs Boulay pour discuter de la genèse de son premier roman À l’abri des hommes et des choses.

1. Le 7 septembre dernier, tu levais le voile sur ton tout premier roman, «À l’abri des hommes et des choses», paru aux éditions Québec Amérique. Peux-tu nous résumer l’histoire en quelques lignes?

«Je crois qu’on peut dire que c’est une histoire de petites apocalypses. Un personnage de fille démanchée qui avance seule dans le monde pendant que tout tombe, tout trahit: le corps qui change, les autres, l’environnement. Ultimement, je crois aussi que c’est une histoire de solitude et de ce qui reste après l’écroulement, c’est-à-dire seulement soi.»

2. D’où as-tu puisé l’inspiration pour cette histoire pour le moins intrigante?

«C’est vraiment bizarre ce qui s’est passé dans ma tête pendant l’écriture. Des fois, ça me faisait presque peur. Mais disons que les deux personnages sont venus à moi pendant que j’écoutais compulsivement “Chelsea Hotel” de Leonard Cohen, en braillant dans mon salon je sais plus pourquoi. Après, le décor m’est venu en voyage. C’est un raboutage de plein d’endroits que j’ai visités et qui m’ont obsédée. Finalement, l’histoire est arrivée plusieurs, plusieurs mois plus tard dans mon char entre mon ancienne maison à Sainte-Adèle et Montréal. Et je me suis finalement rendu compte que le personnage principal, c’était un peu une petite petite partie de moi que pas grand monde connaît parce que je la garde pour moi.»

3. Au niveau de la forme narrative et du portrait global de tes personnages, comment décrirais-tu ton style d’écriture?

«Je ne saurais pas comment décrire “mon écriture”, j’ai plus l’impression dans ce cas-ci que l’écriture de ce roman est dictée par la voix et la pensée de la narratrice. Mais il y a peut-être une tendance… intime, crue, imagée. Et un peu dans la déconstruction.»

4. Est-ce que cette envie d’inventer une histoire t’est venue suite à la composition des paroles de chansons pour Les sœurs Boulay, ou depuis longtemps, déjà, tu rêvais de faire paraître un roman?

«J’ai voulu écrire des histoires bien avant la musique. Quand j’avais huit ans, j’avais des cahiers dans lesquels j’écrivais des contes de sirènes, et je voulais être Claire Danes dans Roméo et Juliette. À douze ans, j’écrivais des poèmes vraiment tristes. J’ai commencé à chanter vraiment à quatorze ans seulement, c’est pour dire. Le chant est devenu mon moyen de communiquer des idées, mais l’envie d’en communiquer était là depuis toujours, c’est juste que je fais souvent des changements de “véhicule”.»

5. Si tu n’avais pas été auteure ni la moitié blonde des sœurs Boulay, qu’aurais-tu envisagé comme autre(s) métier(s)?

«Y’a pas pire exercice pour moi que d’imaginer ma vie sans “l’art”. Je serais devenue photographe, je sais pas… Ou je serais peut-être nulle part. Sérieux.»

Pour consulter nos chroniques «Dans la peau de…», suivez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

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Par Québec Amérique et Martine Doyon

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