«Ensemble – Partie 2» de Tania Boulet – Bible urbaine

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«Ensemble – Partie 2» de Tania Boulet

«Ensemble – Partie 2» de Tania Boulet

Un roman réaliste pour adolescents

Publié le 19 novembre 2014 par Camille Masbourian

Crédit photo : Québec Amérique

L’histoire reprend exactement où l’auteure l'avait laissée à la fin du tome 1. Sauf que cette fois, sa robe de bal qui lui a été volée par sa meilleure amie, la façon dont elle coiffera ses cheveux, ou le fait que ses amies n’aiment pas particulièrement son copain, sont les moindres des soucis d’Alissa. À 16 ans, quelques mois à peine avant son bal des finissants qu’elle attend depuis des années, Alissa apprend qu’elle est enceinte, et il n'est pas question pour elle de se faire avorter. Que fera-t-elle de son avenir? Sa relation avec Benjamin tiendra-t-elle le coup? Va-t-elle pouvoir enfin se réconcilier avec sa mère? Et que penseront ses amies de son choix?

Tel que présenté dans la première partie d’Ensemble, Alissa est une adolescente tout ce qu’il y a de plus normal. Sauf qu’il n’est pas normal de tomber enceinte à 16 ans, et Alissa s’en rend compte assez vite. Être amoureuse de Benjamin et rêver à leur future vie en appartement avec leur bébé est bien beau, sauf que la réalité est loin d’être le conte de fées auquel s’attendait Alissa. Magasiner des vêtements pour bébé pendant que ses amies préparent leur bal est plus difficile qu’elle ne le pensait. D’autant plus que Benjamin ne semble plus savoir comment agir avec elle. Leur relation peut-elle survivre à cette épreuve?

Dans ce deuxième tome publié aux éditions Québec Amérique, Tania Boulet garde sensiblement le même ton que dans le premier, et pas de doute que l’histoire plaira à son public adolescent. Sauf qu’au début de l’histoire, en pleine tourmente, Alissa devient franchement désagréable. Jamais personne ne semble agir comme elle le souhaite, tout en choisissant de se fâcher plutôt que d’expliquer. On lève souvent les yeux devant cette attitude d’enfant gâtée, définitivement pas prête à élever un enfant. On en vient à se demander si la décision d’Alissa de garder son bébé ne sert pas strictement à provoquer sa mère.

Puis, vers la moitié du roman, les choses se replacent tranquillement, et enfin on peut mieux apprécier le personnage, ses tourmentes, ses angoisses, et ses peurs. La relation avec sa mère, qui a toujours eu une place importante dans l’histoire, arrive au premier plan, Alissa sachant qu’elle aura besoin d’elle pour élever sa fille à son tour. On finit par y croire, et à se laisser prendre dans l’histoire, dont la fin est loin d’être hollywoodienne, mais à laquelle on n’a pas de difficulté à croire.

Contrairement à la première partie, qui est en fait le deuxième tome d’une trilogie, et qu’on peut lire indépendamment, cette deuxième partie, qui vient conclure la série, commence vraiment au milieu de l’histoire d’Alissa et mérite vraiment d’être lue comme la suite qu’elle est.

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