LittératureRomans québécois
Crédit photo : Québec Amérique
Tel que présenté dans la première partie d’Ensemble, Alissa est une adolescente tout ce qu’il y a de plus normal. Sauf qu’il n’est pas normal de tomber enceinte à 16 ans, et Alissa s’en rend compte assez vite. Être amoureuse de Benjamin et rêver à leur future vie en appartement avec leur bébé est bien beau, sauf que la réalité est loin d’être le conte de fées auquel s’attendait Alissa. Magasiner des vêtements pour bébé pendant que ses amies préparent leur bal est plus difficile qu’elle ne le pensait. D’autant plus que Benjamin ne semble plus savoir comment agir avec elle. Leur relation peut-elle survivre à cette épreuve?
Dans ce deuxième tome publié aux éditions Québec Amérique, Tania Boulet garde sensiblement le même ton que dans le premier, et pas de doute que l’histoire plaira à son public adolescent. Sauf qu’au début de l’histoire, en pleine tourmente, Alissa devient franchement désagréable. Jamais personne ne semble agir comme elle le souhaite, tout en choisissant de se fâcher plutôt que d’expliquer. On lève souvent les yeux devant cette attitude d’enfant gâtée, définitivement pas prête à élever un enfant. On en vient à se demander si la décision d’Alissa de garder son bébé ne sert pas strictement à provoquer sa mère.
Puis, vers la moitié du roman, les choses se replacent tranquillement, et enfin on peut mieux apprécier le personnage, ses tourmentes, ses angoisses, et ses peurs. La relation avec sa mère, qui a toujours eu une place importante dans l’histoire, arrive au premier plan, Alissa sachant qu’elle aura besoin d’elle pour élever sa fille à son tour. On finit par y croire, et à se laisser prendre dans l’histoire, dont la fin est loin d’être hollywoodienne, mais à laquelle on n’a pas de difficulté à croire.
Contrairement à la première partie, qui est en fait le deuxième tome d’une trilogie, et qu’on peut lire indépendamment, cette deuxième partie, qui vient conclure la série, commence vraiment au milieu de l’histoire d’Alissa et mérite vraiment d’être lue comme la suite qu’elle est.
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de la rédaction