«Les truites à mains nues» de Charles Bolduc ou la trentaine obligée – Bible urbaine

LittératureRomans québécois

«Les truites à mains nues» de Charles Bolduc ou la trentaine obligée

«Les truites à mains nues» de Charles Bolduc ou la trentaine obligée

Publié le 19 mai 2012 par Sophie R. Bragg

Après cinq ans, Charles Bolduc récidive avec Les truites à mains nues. Après nous avoir offert Les Perruches sont cuites (mars 2012), l’ancien rédacteur de discours politiques partage sa vision décalée et poétique de son passage vers ses trente ans. Un baume pour le cœur version acidulée pour les petits qui deviennent toujours grands.

Bienvenue dans l’univers ultraréaliste et désenchanté de cet auteur québécois. Son petit monde, le lecteur l’explore à travers trente nouvelles et encore plus de personnages en apparence ordinaires. Du quotidien, du banal finalement peu banal, il est, chose certaine, impossible de rester de marbre devant tant de désillusions.

«C’est un livre sur les choses qui fuient, qui nous échappent», affirme Charles Bolduc en parlant de son bouquin. Il y relate principalement son changement de décennie, peut-être pour l’immortaliser et le démystifier. Tel un observateur, il décrit, narre avec lyrisme et un détachement fascinant la folie tranquille, les microdétails de vies imagées. Moins centré sur l’individu que l’œuvre précédente, l’auteur ouvre ses fictions aux relations, au collectif.

Est-ce la réalité du temps qui passe ou ses dommages collatéraux qui pèsent davantage sur la plume de l’auteur? Est-ce cette nostalgie des années perdues ou de celles qui se font moins nombreuses qui nourrit son amertume, son espoir? Un peu des deux, possiblement, assurément.

Appréciation: *** ½

Crédit photo: www.renaud-bray.com

Écrit par: Sophie R. Bragg

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