LittératureRomans québécois
Crédit photo : Québec Amérique
L’histoire aurait pu être celle, haute en couleur, d’une héroïne de chicklit tout ce qu’il y a de plus classique. Tel qu’on peut s’en douter, Rosemarie ne pourra pas stagner longtemps dans cette vie qui n’est plus la sienne, dans un univers où elle ne se reconnaît plus. Éventuellement, elle enverra valser tout cela et n’en fera qu’à sa tête, malgré les insistances de sa mère, de son ancien amoureux et de ses copines qui n’en sont plus vraiment.
Mais on est loin du glam et des crises d’hystérie si caractéristiques de la chicklit. On trouve avec Les bonheurs caducs un roman typiquement féminin, mais tellement plus ancré dans notre réalité. L’histoire ne fait peut-être pas rêver comme un conte de fées, mais il est presque impossible de ne pas s’y reconnaître. Qui n’a pas eu un jour envie de tout lâcher, sentant la pression trop lourde sur ses épaules? C’est ce que fera Rosemarie, fatiguée de sentir le monde reposer sur elle-même.
Rien n’est tout noir ou tout blanc dans Les bonheurs caducs. L’histoire ne s’achève pas sur une fin parfaite et rose bonbon, et c’est probablement ce dont on avait besoin au terme de cet hiver qui n’en finit plus de finir.
Avec Les bonheurs caducs, Élyse-Andrée Héroux offre une première oeuvre absolument charmante, autour de laquelle flotte une aura de douce nostalgie. Un roman parfait pour les journées pluvieuses, dans lequel on ne peut que se reconnaître.
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de la rédaction