LittératureLa petite anecdote de
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Crush diet par Pierre-Luc Gagné
Je tombe à l’eau, parfois. C’est pour cette raison que ma notice biographique offre un clin d’œil au succès d’Annie Villeneuve. Par cette ironie bien placée, je souhaite que les lecteurs écoutent la pièce de 2005 avant de lire mon livre pour mieux comprendre à qui ils ont affaire.
J’éprouve un plaisir à insérer des liens dans mes textes. C’est une façon de se reconnaître ou de s’inspirer de ce qui a été. Cette chanson m’accroche un sourire, me tortille le bassin et teinte mes noyades occasionnelles, car «j’ai chaviré dans son monde troublant».
À défaut de faire rugir les autres, j’ai tendance à faire le lion pour des mammifères qui ne méritent qu’un coup de patte dans le front. Je cours après, peut-être. Je m’agrippe aux plus inaccessibles, aux plus torturés des tablettes pas tout à fait chocolatées. Je me déchire pour mousser ma création, pour me sentir vivant. J’ai la mélancolie tatouée au corps et l’esprit toujours un peu brouillonné par trop d’images. Et j’adore ça!
Masochiste émotif, vous direz. C’est par la douleur qu’on peut transmettre le beau, le livrer sans signature. L’Homme est un lion que je n’ai su faire rugir est un portrait des coups de patte que j’aurais voulu donner, à l’amour que j’ai tenté de broder. J’ai dessiné ma maladresse et fait sentir mon dévolu pour l’art et pour l’amour.
Certains fantasment sur des chanteurs populaires ou des animateurs télé, mais cela ne m’était jamais arrivé. J’admets qu’il m’est nécessaire d’échanger avec l’autre avant de plier les genoux, sauf une fois (pas) au chalet. Ces temps-ci, j’entretiens une relation d’amour littéraire avec Christine Angot et j’ai un crush diet pour Matt Moln de Star Académie.
La passion, toujours la passion. Drôle de vie, quand tu me tiens par les couilles…