LittératureRomans québécois
Après Carnet de Québec, publié aux éditions Septentrion en 2009, Jacques Martineau récidive avec La Gaspésie de Métis à Miguasha: carnet du littoral, où il nous invite à parcourir les coins charmants et typiques de la Gaspésie. Loin d’être un carnet touristique, ce deuxième ouvrage est en réalité un carnet du littoral illustré à la main comprenant plusieurs Gaspésie, le tout accompagné de descriptions riches en faits historiques et en souvenirs heureux.
L’artiste, dans ce carnet illustré, présente chacun des endroits visités individuellement. En passant par les régions gaspésiennes de La Côte, La Haute-Gaspésie, La Pointe et la Baie-des-Chaleurs, chacune est explorée en trois blocs bien distincts. La péninsule gaspésienne a été visitée par l’auteur et inévitablement ressentie comme une émotion ou un étonnement, puis dessinée. Ici, c’est l’aspect séduisant et naturel des lieux qui est mis de l’avant avec ses perceptions personnelles parsemées de romantisme. Il est également possible de découvrir le charme unique de cette région touristique «connaissant un bref achalandage en été dans les «cuisine-tv» des chalets loués».
C’est durant de nombreux étés que Jacques Martineau a arpenté les grèves de la Gaspésie, où il déambulait à la recherche de sujets à crayonner. Ramassant des coquillages et des galets, explorant les plages et observant la faune et la flore du littoral au sommet des falaises, Jacques Martineau dévoile la terre gaspésienne de façon lumineuse, avec les différents phares d’antan, sans oublier les érosions naturelles et les paysages modulés à cause des fracas des vagues inépuisables et du climat hétérogène unique à la région. Voilà l’occasion de voyager à travers une œuvre empreinte de beauté face à la splendeur des paysages gaspésiens.
«Il y a même une quatrième Gaspésie (qui n’est pas représentée ici), intérieure celle-là, avec forêts et lacs, rivières à saumons, hautes montagnes et caribous, que borde au sud la longue vallée de la Matapédia. Il y a plusieurs Gaspésie. Chacune a sa beauté, sa personnalité. Chacune a son charme, chacune me touche.»
Suite à une carrière dans l’enseignement, Jacques Martineau se consacre maintenant au dessin et à l’écriture. Il a déjà collaboré au magazine Nuit blanche et a publié Les 100 romans québécois qu’il faut lire (Nota bene, 1994). Certains de ses textes ont paru dans la revue Nouaison (1998-2001) et, en 2008, il a participé à un ouvrage collectif en hommage à Robert Melançon (Le Noroît).
Appréciation: *** ½
«La Gaspésie de Métis à Miguasha»: carnet du littoral
Les éditions du Septentrion
92 pages
Crédit photo: Les éditions du Septentrion
Écrit par: Olivier Boivin