«Jeremiah» d’Hervé Gagnon – Bible urbaine

LittératurePolars et romans policiers

«Jeremiah» d’Hervé Gagnon

«Jeremiah» d’Hervé Gagnon

Meurtres et enquête dans les rues de Montréal

Publié le 2 juin 2015 par Éric Santerre

Crédit photo : Libre Expression

Publié par Groupe Librex dans la collection Expression noire, le polar Jeremiah d’Hervé Gagnon est certainement à la hauteur de la réputation de Jack, premier tome des aventures du journaliste Joseph Laflamme. Après avoir reçu des critiques remarquables pour ce dernier, l’historien, muséologue et auteur Hervé Gagnon nous transporte une seconde fois dans les rues de Montréal du XIXe siècle. L’auteur avait d’ailleurs reçu, en 2014, le prix Saint-Pacôme du meilleur premier polar pour Jack, l’histoire revisitée du célèbre Jack L’Éventreur.

Prenant place dans les quartiers ouvriers de Montréal, Jeremiah nous replonge dans l’univers du journaliste Joseph Laflamme. On retrouve également les quatre personnages principaux du premier polar d’Hervé Gagnon. Ils se retrouvent une nouvelle fois plongés dans une série de meurtres tragiques qui les mènera aux confins de la cruauté humaine alors qu’ils rattacheront ces crimes aux origines du Ku Klux Klan. L’enquête les mènera sur les traces de l’assassin d’Abraham Lincoln, John Wilkes Boot, et sur l’héritage laissé par la guerre de Sécession.

Les connaissances en histoire de l’auteur font de ce polar une merveille de détails et permettent d’entrer plus facilement dans l’univers des personnages. Les lecteurs qui connaissent bien Montréal n’auront aucun mal à se situer dans la ville décrite par Hervé Gagnon. Les bâtiments, les rues et l’architecture globale, tout y est décrit à la perfection et témoigne d’une connaissance et d’une recherche approfondie dans l’écriture de cette oeuvre.

Hervé Gagnon sait tenir son lecteur en haleine et démontre, dans sa façon d’écrire, un réel souci du détail, par exemple, dans l’avancement de l’enquête, comme si à l’image de ses personnages il faisait preuve de prudence et de patience. Bien qu’il s’agisse du deuxième tome de la série et que plusieurs allusions au premier livre soient présentes dans l’histoire, il est possible d’apprécier le récit à 100 % sans avoir lu Jack auparavant. L’auteur, au besoin, prend le temps de faire des retours en arrière pour faire des mises en contexte nécessaires à la poursuite de l’histoire.

On suit l’évolution de l’enquête avec impatience, attendant de découvrir le fin mot de cette histoire et de découvrir qui sont les mystérieux personnages dont on ne connaît l’identité qu’à la fin du roman. L’épilogue du roman semble un peu court pour toute la complexité et l’intérêt du lecteur pour l’enquête et ne rend pas justice à toute l’action présente dans le reste de l’histoire.

Jeremiah reste une lecture palpitante pour les férus d’histoire et de polars et il mettra une touche d’action supplémentaire dans l’été qui arrive à grands pas. 

Jeremiah d’Hervé Gagnon, collection Expression noire, 360 pages.

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