«Jane, le renard et moi» d’Isabelle Arsenault et Fanny Britt

De part sa couverture médiatique impressionnante, Jane, le renard et moi aura déjà atteint son premier public. Il doit maintenant franchir ce cap et atteindre le plus de gens possibles. C’est surtout parce qu’il parle d’un sujet chaud que les auteures de ce superbe album font les manchettes. Pensons notamment à Fanny Britt qui a été l’invitée de Guy A. Lepage lors de la dernière saison de Tout le monde en parle.

Jane, le renard et moi parle d’intimidation du point de vue de la victime. Sans mettre l’accent sur les insultes qui sont adressées à Hélène, on parle plutôt de sa solitude et des moments qui lui remontent le moral. Rares sont ceux qui pourront être indifférents devant ce texte. Certains passages nous rappelleront des sentiments que nous avons déjà vécus et même des paroles que nous avons déjà entendues. On repensera à notre primaire et à notre secondaire. Et surtout on ne pourra nier l’évidence: l’intimidation, il y en a trop. Tout simplement.

Les illustrations d’Isabelle Arsenault tendent à voler la vedette au texte. On pourra passer plusieurs minutes à regarder le détail du coup de crayon alors qu’on ne passera que quelques secondes sur une phrase. C’est pourquoi il faut souligner le mariage des plus intéressants, car les illustrations appuient le propos et nous montrent les sentiments. Bref, elles ne sont pas inutiles, elles sont même essentielles au récit.

Il suffit de se plonger dans Jane, le renard et moi pour découvrir toute la douceur des illustrations, tout comme le message difficile mais ô combien important des textes. Il ne faut pas hésiter à offrir cet album en cadeau. Que ce soit pour les lecteurs assidus ou pour les lecteurs occasionnels, il leur sera impossible de rester indifférents devant la magie.