«Intégrale Z» de Max Brooks – Bible urbaine

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«Intégrale Z» de Max Brooks

«Intégrale Z» de Max Brooks

Compilation de zombies et quatre nouvelles inédites en prime

Publié le 18 octobre 2013 par Boris Nonveiller

Crédit photo : Éditions Orbits

Bien qu'il n'ait publié que deux livres, Le guide de survie en territoire zombie et World War Z, Max Brooks est devenu très connu et très apprécié par les aficionados de l'horreur, surtout depuis l'inadaptation de son dernier roman en blockbuster avec Brad Pitt. Cela suffit, apparemment, pour faire déjà paraître une intégrale de son œuvre. Baptisée Intégrale Z et publiée en grand format aux éditions Orbit, la compilation des quelques huit cents pages comprend donc les deux livres de Brooks et quatre nouvelles inédites.

Il vaut la peine de s’interroger sur l’étrange structure du livre. Les récits ne sont pas ordonnés par ordre chronologique de publication. Plutôt, on commence avec World War Z, suivi des récits inédits, pour terminer avec Le guide de survie… alors qu’il serait logique dans l’ordre de lecture de commencer par ce dernier afin de se familiariser aux règles du monde de Brooks. De plus, il n’y a pas une table des matières, mais trois, une à la fin de chaque compilation de récits, comme si on avait collé toutes les histoires ensemble sans faire un travail de polissage.

Cela étant dit, est-ce que l’intégrale en vaut le prix? Ça dépend du lecteur. Les nouvelles inédites sont bien mais rien de grandiose. Closure Inc et La grande muraille sont des sortes de deleted scenes de World War Z, des entrevues (comme le reste du roman) qui auraient été «omises» dans la publication originale. Ce ne sont pas des récits pouvant être pris indépendamment du reste, des ajouts intéressants tout au plus, sans être véritablement essentiels.

Les deux autres peuvent davantage être considérés comme des histoires à part, même s’ils s’inscrivent dans le même contexte d’apocalypse zombie. Steve et Fred est une réflexion sur le rôle de la fiction dans la solitude, un sujet abordé très souvent, mais bien exploité ici. Le carnaval de l’extinction est la nouvelle la plus longue et la plus originale des quatre: il s’agit d’un point de vue d’un troisième côté de la guerre (donc ni des zombies ni des humains).

Cela fait une cinquantaine de pages de textes inédits. L’intégrale n’est donc sans doute pas le meilleur investissement pour le lecteur ayant déjà lu les deux premiers livres de Brooks, à moins d’être un fan fini de son travail, et même là, on se demande si le jeu en vaut la chandelle. Par contre, pour les curieux et les néophytes qui souhaitent découvrir l’œuvre de Max Brooks (qui est quand même en train de devenir un classique pour ceux qui s’intéressent à l’horreur et aux zombies), il s’agit ici d’une bonne occasion… à condition de connaître l’ordre de lecture.

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