«Dans la peau de...» Sarah-Émilie Nault, auteure, journaliste et grande voyageuse – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Sarah-Émilie Nault, auteure, journaliste et grande voyageuse

«Dans la peau de…» Sarah-Émilie Nault, auteure, journaliste et grande voyageuse

Une plume qui se décline, du voyage à la caféine!

Publié le 15 février 2019 par Mathilde Recly

Crédit photo : Tous droits réservés

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Sarah-Émilie Nault, auteure, journaliste indépendante et globetrotteuse toujours prête pour de nouvelles aventures!

1. Sarah-Émilie, il semblerait que tu aies l’âme d’une globetrotteuse. Quand et comment as-tu eu cette «piqûre» pour le voyage?

«Je voyageais déjà un peu avec mes parents quand j’étais petite, mais je dirais que la vraie de vraie piqûre des voyages, je l’ai eue lorsque je suis allée vivre à Londres, en Angleterre, pendant presque deux ans. J’avais 18 ans, j’avais des envies de voyages et de découvertes et j’ai choisi l’une des plus belles et des plus vibrantes capitales du monde comme ville d’adoption.»

«Lorsque je suis revenue, j’ai troqué Québec pour Montréal, cette ville dont je rêvais depuis toujours. J’y ai enseigné au primaire pendant plusieurs années avant de retourner sur les bancs de l’université pour étudier en journalisme. C’est à ce moment-là que j’ai appris qu’on pouvait écrire sur le voyage (et voyager) pour vivre. J’ai alors su que j’avais trouvé ma voie, et je me suis mise à beaucoup voyager, autant pour le plaisir que pour le travail.»

2. Peux-tu nous raconter une anecdote marquante que tu as vécue pendant l’une de tes pérégrinations à travers le monde?

«Il y en a tellement, c’est difficile de choisir… Si je prends l’eau comme angle à ta question, il y en a deux qui me viennent en tête. D’abord, il y a ce moment où je me suis immergée dans les eaux du fameux Gange, le fleuve indien le plus sacré, l’an dernier. Étant donné que je l’ai fait dans la ville de Rishikesh, là où le Gange commence à se former depuis les montagnes de l’Himalaya, à cet endroit l’eau y était très propre. Mais ça, c’est contraire à tout ce qu’on entend à propos de ce fleuve, qui est effectivement l’un des plus pollués au monde.»

«Lorsque nous nous sommes ensuite rendus dans les villes saintes de Varanasi et d’Haridwar, nous avons tout de suite vu la différence (et jamais je ne m’y serais baigné!) J’ai pris très au sérieux cette immersion aux forts accents spirituels dans le Gange, moi qui me trouvais dans une période de grands changements et bouleversements de ma vie.»

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Crédit photo: Tous droits réservés

«Une autre baignade hors du commun en voyage: mes plongeons dans les eaux glacées du Labrador et du Nunavut (en maillot de bain, oui! Et pas du tout contre mon gré!)»

«À bord du bateau de croisière Adventure Canada, la tradition veut qu’à chaque mi-voyage, les passagers les plus aventureux prennent part à un plongeon polaire dans les eaux glacées. L’exercice inclut une bonne grosse montée d’adrénaline, des bateaux Zodiac tout autour en cas de pépin, une horde de photographes et de vidéastes, et… un shooter de vodka bu en robe de chambre sitôt sorti.e des eaux glacées. Fou fou fou!»       

3. Tu es aussi bien connue pour tes talents d’auteure et de journaliste. Qu’est-ce qui t’a menée à utiliser ta plume et à la décliner sous différentes formes?

«J’ai toujours écrit. J’ai encore chez moi, dans des tonnes de boîtes, mes premiers journaux intimes, mes premières tentatives d’écriture, mes travaux d’école de divers niveaux, mes poèmes, mes lettres d’amour, et les premiers chapitres de divers romans ou nouvelles jamais terminés…»

«À mon retour de Londres, j’ai étudié en création littéraire à l’université et je me sentais enfin totalement à ma place. Pendant mes années d’enseignement, l’écriture me manquait. Assez pour tout quitter afin de devenir journaliste. Par contre, un journaliste n’a pas tout à fait la même liberté qu’un auteur.»

«Écrire Caféine était une bonne façon pour moi d’allier plusieurs choses qui me font vibrer: l’écriture (j’adore, entre autres, écrire des portraits de gens inspirants), plonger dans la culture et l’industrie du café (je capote sur tout ce qui touche à la culture des cafés de la troisième vague), le voyage (à travers mon beau Québec) et la rencontre de gens entièrement passionnés.»

«Quant à mon travail de journaliste culturelle collaborant au Huffpost Québec, il me permet de rencontrer des artistes et de plonger dans le show-business québécois, un monde qui me fascine depuis que je suis toute petite (j’ai longtemps rêvé devenir comédienne, mais j’ai manqué de courage…)»

4. Peux-tu nous dire à quoi ressemble le quotidien d’une chroniqueuse indépendante, à savoir comment organises-tu ton emploi du temps et comment occupes-tu tes journées?

«Comme j’écris pour divers médias sur divers sujets, mes journées se ressemblent rarement. Lorsque je ne suis pas en voyage, j’écris souvent mes articles à la maison en matinée en pyjama. Puis, soit je vais couvrir un évènement culturel (un visionnement de presse avec d’autres journalistes ou une entrevue en tête à tête avec un artiste), soit je me rends dans un café avec mon ordinateur pour écrire mes différents articles.»

«Lorsque j’écrivais Caféine, je me rendais dans les cafés de mon livre pour m’imprégner de l’atmosphère et choisir l’angle que j’allais utiliser pour en parler dans mon livre. Parfois, je faisais mon entrevue sur place avec un barista, un propriétaire ou un client.»

«Personnellement, j’aime beaucoup profiter des heures passées dans l’avion du retour pour écrire, car le voyage est alors si frais dans ma tête que les mots coulent presque sans effort.»      

«Lorsque je suis en voyage (souvent des voyages de presse, c’est-à-dire des voyages auxquels sont invités différents journalistes dans une ville ou une partie du monde précise), j’ai un horaire de visites et de découvertes à respecter tout au long de la journée. Lors des moments libres, je peux décider de me rendre découvrir un quartier différent, un café, un musée. Je dois parfois écrire des articles sur place (au bar de l’hôtel dans un café ou sur une terrasse, donc il y a pire, haha!), ou faire des entrevues téléphoniques avec un artiste qui se trouve au Québec.»

5. Comment as-tu développé ton amour pour le café et quel a été le déclencheur qui t’a poussée à lui dédier tout un livre intitulé Caféine?

«Je l’explique un peu dans la préface de mon livre, mais il y a à peine trois ans, je ne buvais pas du tout de café! J’adorais, par contre, me rendre dans les cafés des différentes villes du monde que je visitais, car l’ambiance, la déco et l’odeur du café me rendent vraiment heureuse.»

«En voyage en Italie, en total décalage horaire, j’ai décidé de boire mon premier cappuccino. J’ai ensuite persisté, même si mes premiers cafés me faisaient plus battre le cœur qu’autre chose. Au fil du temps, mon goût s’est développé et je me suis mise à aimer et à m’intéresser au café. Car le café c’est tout un univers!»

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Crédit photo: Tous droits réservés

«Comme je me rendais souvent écrire dans différents cafés de Montréal et que mes amis me demandaient des recommandations de cafés à découvrir, j’ai eu l’idée d’écrire Caféine, un livre que j’aurais acheté s’il avait déjà existé. J’avais envie de faire un beau livre, avec de belles photos (de mon ami photographe Zach Baranowski), et de raconter l’histoire des gens qui évoluent dans ce milieu fascinant.»

«Ann, mon éditrice, a eu l’idée d’inclure dans le livre une tonne d’autres sujets reliés au café: la place des femmes dans l’industrie du café au Québec, le café que les réchauffements climatiques mettent en péril, le snobisme dans le monde du café de la troisième vague, la torréfaction, le «latte art», le café et le sport, la santé, les voyages… J’ai adoré écrire ce livre!»

Pour découvrir nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

Sarah-Émilie en voyage

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