LittératurePolars et romans policiers
Crédit photo : Babel Noir
L’inspecteur Martin Molin, collègue de Patrick Hëdstrom, se rend sur l’île de Valö, située non loin de Fjällbacka, pour passer un week-end de Noël en compagnie de sa petite amie Lisette et de sa belle-famille, qu’il n’a jamais rencontrée à ce jour. Dès son arrivée, l’ambiance tourne au vinaigre et très rapidement un évènement inattendu foudroie tous les convives sur place: Ruben, ce grand-père et richissime magnat de l’industrie, meurt empoisonné devant le visage ahuri de toute sa famille. Pire encore, cette tragédie survient quelques instants après la cruelle annonce du milliardaire, qui aurait modifié son testament pour ne laisser que des miettes aux membres de sa famille, en raison de leur incapacité à bien gérer leur entreprise respective. Selon toute vraisemblance, le meurtrier aurait ajouté du cyanure, un poison mortel, dans son verre d’eau en espérant hériter d’une large part de sa richesse. Mais, qui a bien pu commettre ce crime odieux? Le jeune inspecteur Martin Molin, qui croyait passer de belles vacances en famille, va devoir changer son fusil d’épaule et interroger un à un les membres de cette famille aux vices cachés, qu’il espère bien ne jamais revoir après ce week-end fatidique!
Cyanure est un roman très court (un peu plus de 150 pages) qui ressemble en tous points aux romans policiers d’Agatha Christie et d’Arthur Conan Doyle, à la seule exception près que le protagoniste Martin Molin n’a pas du tout le flair et l’expérience d’Hercule Poirot et de Sherlock Holmes réunis. En effet, le jeune policier tourne en rond plus qu’il n’accumule les pistes, et à de nombreuses reprises il espère même la compagnie de son collègue Patrick Hedström, tellement il est embêté par les nombreux culs-de-sac rencontrés. Tel Le Noël d’Hercule Poirot (1938) de la Reine du crime, les péripéties du roman Cyanure nous forcent à vivre en huis clos les évènements tragiques de la famille Liljecrona, dont chaque membre semble dissimuler un secret inavouable. De fil en aiguille, Martin Molin va accumuler les indices et resserrer l’étau autour des meurtriers potentiels, qui pourrait être n’importe quel membre de la famille!
Ce qui fait la beauté de ce roman, c’est qu’étant donné la petitesse de l’endroit, le meurtrier est assurément parmi les invités et son identité n’est évidemment révélée qu’à la toute fin du livre. Camilla Läckberg est assurément une grande amatrice et héritière du genre policier et force est d’admettre qu’elle a très bien assimilé ses leçons.
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de la rédaction