«Bye Bye Elvis» de Caroline de Mulder – Bible urbaine

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«Bye Bye Elvis» de Caroline de Mulder

«Bye Bye Elvis» de Caroline de Mulder

Pour les vrais fans du King

Publié le 18 décembre 2014 par Camille Masbourian

Crédit photo : Leméac Éditeur

À Graceland, le 16 août 1977, Elvis Presley s’est éteint, marquant la fin d’une carrière à la fois formidable et catastrophique. Dans le monde entier, des millions d’admirateurs pleurent sa disparition, les plus grands d’entre eux se rendant à Graceland pour essayer d’apercevoir le cercueil et, autant que possible, tenter de rapporter un souvenir du King. Comment Elvis est-il devenu qui il était? Comment, enfant persécuté, a-t-il réussi à devenir une si grande idole? Et de quelle façon a-t-il fini par tomber dans la déchéance?

Tout au long du roman Bye Bye Elvis, l’auteure française Caroline de Mulder relate avec moult détails la vie, l’ascension, la carrière prestigieuse et le déclin d’Elvis Presley. Sans être un docu-fiction, cette histoire romancée se base tout de même sur une quantité impressionnante de détails véridiques. D’ailleurs, il y en a peut-être un peu trop. Certains, moins pertinents, ne semblent être mentionnés que pour faire croire à l’exactitude des faits relatés.

Parallèlement à l’histoire d’Elvis, on suit celle d’Yvonne, une femme dont le mari vient de décéder, et qui, en 1994, entre au service de John White, un vieil Américain habitant Paris. Elle s’occupera de lui pendant vingt ans, au cours desquels elle n’apprendra pas grand-chose de lui, mais s’efforcera tout de même de le sauver d’une fin misérable. Qui est John White? D’où vient-il et pour quelle raison ses souvenirs sont-ils aussi confus? Et surtout, quel est son lien avec Elvis Presley? Y en a-t-il seulement un?

C’est un peu le principal problème du roman de Caroline de Mulder. Il y a tellement de détails que l’histoire n’avance pas rapidement. Pendant toute la première moitié du livre, on alterne constamment entre l’histoire d’Elvis et celle de John White, cherchant le lien entre les deux. Puis, soudainement, quelques détails sont enfin donnés au lecteur, la fin apparaît, presque trop clairement d’ailleurs, et on passe la deuxième moitié du roman à se demander à quel moment on arrivera au punch final.

Il faut dire que le style d’écriture est plutôt ardu, l’auteure n’utilisant pas la ponctuation et les conventions normales d’écriture comme la majorité des écrivains. Surtout au début, des pages et des pages sont écrites de cette façon: «À chaque point énergétique, elle m’arrache un cri de douleur, Évidemment que ça fait mal, Vous êtes en très mauvais état, votre énergie est toute. Recroquevillée. Elle m’a laissé là comme une pelote d’aiguilles dans un coin de sofa, avant de revenir au bout d’un quart d’heure, Ça agit bien, Encore cinq minutes pour être sûr du plein effet! et elle est ressortie.» Ça ne rend pas toujours la lecture facile.

Par contre, on ne peut passer à côté de l’incroyable recherche effectuée par l’auteure avant la rédaction de son roman. Les détails et les références sont nombreux et tous détaillés dans une impressionnante bibliographie se retrouvant à la fin du livre. Simplement pour ça, ceux qui adorent Elvis devraient y trouver leur compte. Pour les autres, ça s’étire malheureusement un peu trop pour rien.

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