Littérature
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Racontez-nous votre expérience du premier Salon du livre de Montréal auquel vous avez participé.
«J’étais invité au Salon du livre de Montréal en 1993 par les Éditions du Cidihca. Je me rappelle avoir croisé Stanley Péan, un beau grand Noir, signant à la Courte échelle. C’est de là que datait notre amitié. J’avais découvert les Éditions du Noroît, Hélène Dorion et Paul Bélanger. Ils m’ont présenté le catalogue de la maison. J’avais découvert des poètes immenses comme Jacques Brault. Il y avait à mon sens quelque chose d’insolite et de mystérieux dans ce salon du livre.»
Quel est votre souvenir le plus cocasse, drôle ou étrange en lien avec le Salon du livre Montréal?
«En 2003, j’avais invité une quinzaine d’amis écrivains et éditeurs de partout pour venir faire la fête avec moi au Salon du livre. La relationniste qui travaillait pour Mémoire d’encrier ne comprenait pas. J’avais rédigé un communiqué. Selon elle, les gens ne pourront jamais comprendre qu’une petite maison d’édition se lance sur la scène avec tellement de panaches. J’ai rétorqué que c’est la vérité, et que ce sont mes amis. Elle a poursuivi, argumentant que même Gallimard ne pourra pas faire ça. Je lui ai dit: c’est normal. Gallimard n’a pas d’amis. Mémoire d’encrier n’a que des amiEs. Et c’était vrai.»
Quelle rencontre d’auteur vous a le plus marqué lors du Salon du livre de Montréal?
«Je n’ai en tête que des images. J’ai été fortement marqué par l’évènement «Haïti, invitée d’honneur au Salon du livre de Montréal», en 2013. C’était un Salon tout noir en plein hiver. J’ai été heureux de voir tous ces auteurs défiler dans ce rendez-vous du donner et du recevoir. C’était une vraie fête. En 2003, aussi, je revois l’image de Davertige, ce lumineux poète, photographié comme un roi nègre au milieu d’une quinzaine de poètes d’ici, tous heureux d’avoir mis la main sur un véritable génie…»