Les 14e Correspondances d’Eastman enchantent avec des causeries et activités variées

La journée de jeudi a proposé des causeries et activités variées pour les visiteurs, et le village était fin prêt pour les accueillir nombreux au creux des vallons estriens. Au moment de l’ouverture officielle, vers 16h, la brise et l’ombre des végétaux rendaient la température très agréable et la charmante scène du Parc du temps qui passe, situé au cœur du village, s’est offerte le temps d’une animation sympathique menée par Thomas Hellman. Il fut rejoint par Anne Brigitte Renaud, venue présenter en lecture les textes primés par le Concours d’écriture des élèves de l’école du Val-de-Grâce et Dominique-Savio, et dont les jeunes gagnants étaient présents pour recevoir leur prix. Des musiciens ont ensuite pris la relève avec des airs de jazz très relax.

L’une des principales qualités des Correspondances d’Eastman est d’avoir su demeurer un évènement participatif et accessible. Parmi les villages des environs, Eastman s’avère être une bourgade charmante, mais ne possède pas le caractère huppé de certaines de ses voisines. La participation des citoyens contribue également à cette ambiance bon enfant et décontractée. Il ne s’agit pas là d’un festival exclusivement dédié à la littérature, mais plutôt d’une célébration inclusive des mots, au-delà des considérations plus mercantiles que le spectre du best-seller laisse parfois planer. Ici, le plaisir d’écrire, de lire et d’écouter est le roi et non pas le palmarès Gaspard. Un des partenaires de l’évènement, le dictionnaire Usito, fait montre de cette volonté d’inclusion et de démocratisation puisqu’ils offrent un accès gratuit à leur dictionnaire à tous les visiteurs qui souhaiteraient en faire usage pour corriger leurs textes ou faire une recherche sur cet outil linguistique à la fine pointe.

Déjà ce matin, les causeries allaient bon train avec une classe de maître de Sylvie Massicotte et un café-littéraire animé par Marie-Ève Sévigny, où ont échangé Anaïs Barbeau-Lavalette, William S. Messier et Daniel Grenier sur le thème «Habiter le temps».  En grande entrevue, Marc Séguin est venu s’entretenir avec Danielle Laurin et les visiteurs présents. Une belle surprise, puisque Monsieur Séguin est généralement discret. Cet après-midi, deux cafés littéraires avec des auteurs très appréciés pour leur éloquence et leurs idées, d’un côté Louis Hamelin, Elsa Pépin et Daniel Canty et de l’autre Jean Désy, François Hébert, Samuel Archibald avec Tristan Malavoy-Racine pour guide. La soirée de vendredi propose deux hommages à Anne Hébert, dont l’édition critique des œuvres complètes vient de paraître récemment aux Presses de l’Université de Montréal.

Samedi et dimanche, la programmation se fait diversifiée et ponctuée d’activités pour les plus jeunes lecteurs. On note un spectacle avec la poète Hélène Dorion et les Violons du Roy samedi soir et tout au long du week-end, la richesse des thèmes discutés par les panels des causeries laisse entrevoir de riches conversations. Outre ces activités dirigées, des expositions sont ouvertes à tous et les jardins se déploient sous nos pieds et nous sommes libres de suivre notre inspiration pour aller y griffonner quelques mots.