«Zoom sur un classique»: le film d'action dystopique Mad Max de George Miller – Bible urbaine

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«Zoom sur un classique»: le film d’action dystopique Mad Max de George Miller

«Zoom sur un classique»: le film d’action dystopique Mad Max de George Miller

Le premier chapitre d'une saga post-apocalyptique

Publié le 8 octobre 2019 par Mathilde Renaud

Crédit photo : Image provenant de l'oeuvre «Mad Max»

Dans une Australie dystopique, les malfaiteurs sont partout. La vraie justice se fait rare et les interceptors parcourent les routes en espérant retrouver un peu d'humanité et surtout régler les comptes à ceux qui prennent, lentement mais sûrement, un contrôle néfaste sur le pays. L'oeuvre Mad Max de George Miller a vu le jour il y a 40 ans. Et encore aujourd'hui, certains propos peuvent s'appliquer à notre époque contemporaine. En 2015, la trilogie est devenue une saga à quatre volets (bientôt cinq!) en ajoutant Mad Max: Fury Road à ses titres. L'univers de Miller se poursuit et questionne toujours les règles et les codes de la société. Zoom sur un classique qui ne se démode pas.

Dans un futur pas si lointain, Max (Mel Gibson) fait partie d’une unité policière qui patrouille sur les routes. Conducteur hors pair et jeune père totalement amoureux de sa famille, Max sait à quel point le monde dans lequel il vit est parsemé de dangers et d’hommes hors-la-loi, les Nightriders, prêts à tout pour survivre.

Son plus grand ennemi est sans aucun doute Toecutter (Hugh Keays-Byrne), le leader du gang des Nightriders. Celui-ci croisera souvent le chemin de Max, et une rivalité naîtra entre la police et le fameux gang. Certains y laisseront même leur propre vie…

Un univers unique… et pas si éloigné du nôtre

L’univers fictif et post-apocalyptique, qui a été imaginé de toutes pièces par George Miller, semble a priori être complètement différent du nôtre. Les personnages évoluent dans une atmosphère sombre et extrêmement violente, où la justice ne réussit pas pleinement à rétablir ses droits. Les règles, s’il y en avait, n’existent plus. Les interceptors, ces policiers patrouillant les grandes routes, prennent de grands risques afin d’arrêter ceux qui représentent un danger pour la population.

Le récit Mad Max gravite cependant autour de nombreux thèmes et questions qui sont toujours d’actualité aujourd’hui. En effet, la population semble complètement désillusionnée, et les droits de chacun ne sont plus du tout reconnus. La justice possède de nombreuses failles qui sont justement utilisées par les criminels… 

Les policiers possèdent néanmoins un grand pouvoir, tout en n’étant pas particulièrement efficaces… Ils deviennent, en quelque sorte, l’ultime espoir de la population, car ils représentent la seule solution efficace pour lutter contre la terreur. Ces derniers ont délaissé le code d’honneur que nous connaissons aujourd’hui pour parfois s’abaisser à la violence qu’ils retrouvent dans l’attitude des bandits.

La peur neutralise les gens et c’est ce qui facilite la montée au pouvoir des différents gangs. En Amérique du Nord, de plus en plus d’actes violents surviennent (notamment reliées aux armes à feu), et le contrôle commence à se perdre. Mad Max dresse un portrait de ce que nos sociétés pourraient devenir si l’encadrement est déficient.

La naissance d’une star

George Miller et son équipe ont recherché, dès les débuts de la production, une figure jeune et punk afin d’interpréter le rôle de Max. À l’époque, Mel Gibson était parfait pour ce rôle, et c’est d’ailleurs celui-ci qui l’a révélé au grand public. Certains Australiens connaissaient déjà son nom, car il faisait beaucoup de théâtre, mais c’est avec Mad Max que sa réputation comme acteur a été lancée.

Le jeune acteur australien finira par devenir producteur et réalisateur, fort d’une grande renommée mondiale. Ses œuvres telles que Braveheart, Apocalypto et Hacksaw Ridge ont émerveillé de nombreux cinéphiles. Cependant, la personnalité populaire de Gibson lui aura aussi amené de nombreuses controverses (certains disent qu’il serait homophobe, alcoolique et qu’il traiterait mal ses compagnes), et c’est pour cela que plusieurs éprouvent un avis très mitigé envers lui.

Il est en effet facile d’avoir un coup de coeur pour ces oeuvres recherchées, qui sont très souvent adulées par les critiques. À cet égard, sommes-nous capables de dissocier l’être humain de l’acteur et de pardonner ses possibles pêchés, simplement pour apprécier pleinement l’oeuvre en elle-même?

George Miller: le réalisateur aux multiples talents

Avec Mad Max en 1979, le cinéaste d’origine australienne a signé sa première œuvre, et celle-ci lui a valu, dès le début de sa carrière, une bonne réputation. Cependant, c’est surtout le deuxième volet de sa saga, Mad Max: The Road Warrior, qui a obtenu les meilleures critiques.

Quelques années plus tard, suite à ses succès post-apocalyptiques, Miller a complètement changé de registre en se dirigeant vers des œuvres pour enfants et animées. C’est lui qui a signé le scénario et la production de Babe (le petit cochon!) et assuré la réalisation d’Happy Feet 1 et 2.

Deux genres de films extrêmement différents, mais qui prouvent que George Miller est un cinéaste qui s’intéresse à plusieurs choses et qui est apte à s’adapter facilement à tous types de publics.

La suite… 36 ans plus tard

C’est en 2015 que George Miller a finalement présenté le quatrième volet de sa saga au Festival de Cannes. Plus apocalyptique que jamais, ce nouveau scénario demeure fidèle à la trilogie originale, en implantant des effets visuels plus époustouflants et de l’action beaucoup plus frénétique.

Mel Gibson est cette fois remplacé par Tom Hardy, qui se retrouve aux côtés de Furiosa (Charlize Theron). L’absence de Gibson ne se fait toutefois pas particulièrement ressentir. Bien que les spectateurs puissent avoir préféré ses interprétations par le passé, Hardy, quant à lui, apporte une touche bien plus sérieuse et désillusionnée. Les sourires d’Hardy se font complètement absents, et ses yeux expriment ce que les paroles ne peuvent traduire en mots. Avec Hardy, nous n’avons pas besoin de dialogues pour comprendre ce qu’il se trame derrière les pensées de ses personnages.

Ce changement permet aux spectateurs de retrouver le même univers créé en 1979, sans toutefois comparer la totalité de l’oeuvre aux productions précédentes.

Les déserts, les courses et voitures (et de camions), sont toujours maîtrisés par l’équipe technique, et les antagonistes caricaturaux et déplaisants, se font toujours aussi présents. Cependant, dans le dernier volet de la saga, nous pouvons saluer les grandes prouesses techniques et les décors sublimes qui épousent les corps des acteurs.

Au sein de Fury Road, nous remarquons une certaine évolution de l’Australie. Les décors des villes (en ruines, parfois!), qui étaient présents dans les premiers volets, sont disparus pour laisser place à l’immensité du désert. Plus la saga vieillit, et plus l’ambiance post-apocalyptique se fait ressentir.

Le film a d’ailleurs été fort bien reçu au Festival de Cannes lors de sa projection officielle. Les cinéphiles ont salué l’excellente réalisation, de même que les scènes d’action incroyables qui sont orchestrées d’une main de maître.

Pour consulter nos précédentes chroniques «Zoom sur un classique» et ainsi avoir votre dose bihebdomadaire de septième art, suivez le labibleurbaine.com/Zoom-sur-un-classique.

Mad Max de George Miller en images

Par Images provenant de l'oeuvre «Mad Max»

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    Mel Gibson in a scene from the film 'Mad Max', 1979. (Photo by Mad Max Films/Getty Images)
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