«Zoom sur un classique»: Jaws de Steven Spielberg – Bible urbaine

CinémaZoom sur un classique

«Zoom sur un classique»: Jaws de Steven Spielberg

«Zoom sur un classique»: Jaws de Steven Spielberg

La naissance des blockbusters

Publié le 4 février 2020 par Mathilde Renaud

Crédit photo : Image provenant de l'oeuvre «Jaws», réalisé par Steven Spielberg

Il est évident que ce film n’a pas besoin de présentation. En 1975, l'œuvre a semé la frousse à tous ceux et celles qui ont l’habitude d’aller à la plage pour profiter de la baignade en mer. La production a connu un succès immense et a réussi à récolter la somme record de 123 millions de dollars lors de sa première sortie aux États-Unis (et 470 millions de dollars au box-office, tous pays confondus!) Plusieurs éléments du film, que ce soit sa musique, ses effets spéciaux, ou encore sa fameuse scène finale, ont marqué les spectateurs de l’époque et d’aujourd’hui. Zoom sur un classique qui a défini une nouvelle ère pour le cinéma américain.

Un énorme requin blanc s’attaque aux baigneurs et menace la sécurité de la plage d’Amity Island, en Nouvelle-Angleterre. Voyant que personne ne croit réellement à la menace de la bête qui attaque les vacanciers, l’océanographe Matt Hooper part alors à sa chasse. Sur un petit bateau de pêche, aidé par quelques pêcheurs, on est en droit de se demander: réussira-t-il à éliminer les fameuses dents de la mer?

Une menace invisible mais inquiétante

En 1975, le grand Steven Spielberg signait son deuxième long-métrage destiné au grand écran. Et déjà, tôt dans sa carrière, il élaborait une mise en scène qui allait contribuer à créer un suspense unique.

La menace de l’énorme bête marine demeurait présente et pesante tout au long du film, et ce, même si on ne la voyait pas complètement, jusqu’aux dernières scènes du film.

La trame originale, signée par le compositeur John Williams (toujours inconnu à l’époque!), constitue un élément important de cette mise en scène. En effet, le thème principal est relié à la présence et surtout à l’arrivée du requin. Au sein de l’œuvre, la musique se fait entendre avant que le spectateur ne voie le vilain poisson! Ce choix artistique provoque un effet d’anticipation chez le spectateur, qui reconnaît la mélodie au fur et à mesure que le film se poursuit.

La chanson thème du long métrage a marqué les spectateurs et résonne toujours autant dans nos esprits. La musique est reprise à de maintes occasions pour symboliser l’apparition d’une quelconque menace.

La réussite inattendue des effets visuels

Dans Jurassic Park, Steven Spielberg a réussi à donner vie à des tonnes de dinosaures, notamment grâce aux animatroniques. Mais avant la création des Tricératops et des Tyrannosaurus Rex, le réalisateur émérite a d’abord travaillé cette technique sur le plateau de tournage de Jaws. Robert A. Mattey, l’artiste spécialisé en effets spéciaux, avait à cette époque créé trois faux requins. Or, leur utilisation a mené l’équipe de production vers un sentiment de panique puisqu’ils fonctionnaient mal…

À cela s’est ajoutée la difficulté de tourner en pleine mer, avec de grosses caméras et la puissance de la houle. Malgré tout, le résultat final est assez réussi. L’ajout de certains plans de requins filmés par des caméramans sous-marins a permis d’approfondir la dimension réaliste de l’œuvre. Ce choix fait aussi ressortir l’aspect menaçant du requin, car il semble immense et surtout réel.

Un succès commercial et une nouvelle ère

Jaws n’est pas n’importe quel classique! Il s’agit de l’un des premiers films où le public s’est rué en salle pour aller le visionner. Même si la recette record de 123 millions de dollars a été battue deux années plus tard par George Lucas et sa populaire saga Star Wars, Jaws demeure un point tournant dans l’histoire du box-office américain.

Cet énorme succès commercial n’avait jamais été vu auparavant. La popularité de The Exorcist de William Friedkin (1973) avait aussi été un exploit en soi, mais aux États-Unis, l’œuvre n’avait pas atteint les 100 millions de dollars lors de sa première sortie. Suite à la première semaine de sa sortie, les distributeurs se sont rendu compte du potentiel commercial et ont donc vendu le film à plusieurs salles, qui ont commencé à présenter le film après la sortie initiale.

Les distributeurs de Jaws avaient pris des notes de cette « sortie évènement» et ont tout de suite vendu le film à plus de 500 salles. Et le succès fut, vous l’aurez deviné, énorme.

En 2020, le cinéma américain est contrôlé par ce fameux box-office qui est souvent critiqué. En effet, le succès d’une oeuvre cinématographique est calculé par son gain monétaire et non par son originalité créative… De nos jours, de nombreuses œuvres sont créées dans le seul et unique but de récolter des sommes faramineuses.

Avec Jaws, l’industrie se met pleinement en route et les producteurs se rendent compte du pouvoir financier de films à grand déploiement comme celui-ci. Steven Spielberg a tout de même réussi à apposer sa signature artistique, et c’est ce qui fait de lui un réalisateur hors pair qui aura réussi, à sa façon, à influencer une génération entière de jeunes réalisateurs.

Pour consulter nos précédentes chroniques «Zoom sur un classique» et ainsi avoir votre dose bihebdomadaire de septième art, suivez le labibleurbaine.com/Zoom-sur-un-classique.

«Jaws» de Steven Spielberg en images

Par Images tirées du film «Jaws»

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