CinémaCritiques de films
S’il y a une chose à tirer du nouveau film de zombies suivant le courant de l’ère Twilight dans laquelle nous vivons, ce serait sans aucun doute qu’il faut réchauffer son cœur afin qu’il continue de battre au bon rythme. Basé sur le roman (du même titre) de l’auteur Isaac Marion, ce mélange de comédie romantique et d’horreur a été réalisé par Jonathan Levine, jeune réalisateur d’origine canadienne s’étant démarqué avec 50/50 en 2010. Ce n’est pas le navet de l’année, mais disons qu’il aurait mérité un meilleur scénario et de péripéties un peu plus palpitantes.
C’est l’histoire d’une rencontre amoureuse entre une humaine, Julie (Teresa Palmer), et R (Nicholas Hoult), un zombie «récupérable» qui se démène avec énormément d’efforts afin d’avoir de nouvelles habitudes plus tendres. R se démarque des autres zombies grâce à quelques balbutiements compréhensibles. Après avoir été coincé dans un avion avec Julie, celui-ci se fait foudroyer par une vague affective qui l’éveille petit à petit vers une renaissance positive. Il est amoureux de Julie et vice versa.
Après l’apocalypse dans lequel se retrouvent les humains survivants face à une majorité de zombies, Julie, complètement terrifiée et en mode de survie extrême, décide de croire à la transformation de son nouveau petit ami. S’ensuit inévitablement des embûches, comme la faim qui les rend presque dingues, sans oublier les derniers humains extrêmement armés qui les pourchassent, dont son père complètement furieux et contrôlant au maximum.
La majorité des scènes ont été tourné à Montréal, à savoir une bonne partie près du Stade olympique et du Mont-Royal. La texture des paysages urbains est un point fort du film puisque ce sont des images léchées et avec une perspective nouvelle. Se lancer en bas du Stade olympique de Montréal n’est pas une habitude à laquelle on a la chance d’assister souvent. Le jeu des acteurs est plus ou moins senti, toutefois, Teresa Palmer est remarquable et sauve quelque peu l’honneur du film. Warm Bodies est loin d’épater l’amateur inconditionnel de film de zombies, alors que celui qui les aime avec refoulement voudra éviter de perdre son temps.
Tout compte fait, évidemment qu’on voudrait y croire à cette tragédie qui se transforme en conte de fée, mais en vain. À vrai dire, il ne se passe pas grand chose d’impressionnant dans ce film qui aurait dû être plus travaillé afin d’apporter une profondeur dans la psychologie des personnes, par exemple. Ils semblent vraiment vides et deviennent alors ennuyeux et peu convaincants. Peut-être qu’il ne méritait pas d’être porté à l’écran ou peut-être qu’il plaira plus aux amants de la saga Twilight. Au moins, vous serez bien avertis.
Le film sera à l’affiche au Québec le 1er février dans la plupart des cinémas.
Appréciation: **1/2
Crédit photo: www.ropeofsilicon.com
Écrit par: Olivier Boivin