CinémaCritiques de films

«The Samaritan» de David Weaver: engrenage tordu aux intentions cruelles
Le synopsis se veut sombre. Foley (Samuel L. Jackson), un ancien arnaqueur, tente de devenir un autre homme après avoir passé 25 ans en prison. Mais il se retrouve bientôt piégé dans un engrenage tordu aux intentions plus que cruelles. Voici un film riche en obscurité, parsemé de négociations perverses.
Après nous avoir impressionné dans The Avengers (dans le rôle de Nick Fury), Samuel L. Jackson incarne cette fois-ci un personnage troublé, incarnant plutôt le rôle d’un observateur de sa vie, c’est-à-dire des scènes violentes auxquelles il doit faire face. The Samaritan se veut donc un film glauque et angoissant, rempli d’acteurs crédibles et intensément brillants. Psychologiquement, rien n’arrête la bande de personnages; Luke Kirby et son visage meurtri (Take This Walktz, Tell Me You Love Me), lequel est obnubilé par son désir de pouvoir, la sensuelle Ruth Negga dans le rôle d’Iris, une manipulatrice nymphomane et héroïnomane toujours à fleur de peau et aux tendances suicidaires, puis, Tom Wilkinson jouant le rôle d’un gros vilain dominant et sans scrupule. Rien de très zen, bref.
Le film est comme une longue scène en continu, avec une esthétique visuelle propre, c’est-à-dire qu’il y a emphase sur les éclairages d’ambiance et sur les émotions fortes des personnages, le tout offert sans trop effets spéciaux explosifs. Le scénario est assez imprévisible, mais c’était justement l’intention du réalisateur. En effet, les multiples rencontres dans un café qu’ont fait David Weaver (à la réalisation) et Elan Mastai (à la scénarisation) pour discuter du scénario ont résulté d’une entente commune: surprendre le spectateur avec des chemins ambigus et un déroulement sorti tout droit des sentiers battus.
Ce qui est frappant, surtout, dans The Samaritan, ce sont les choix déchirants et parfois impulsifs que doivent adopter les personnages. À plusieurs moments du récit, ils sont tellement pris au piège qu’ils doivent souvent faire preuve de violence pour se débarrasser de leurs fardeaux, au détriment de leur envie de tout lâcher. Drogues, magouilles, meurtres, menaces, argent et sexe ont toujours fait partie des films de «gangsters» et le spectateur sera réellement choyé, ici, si c’est le style de film qui l’allume. Un véritable conte de fées? Pas vraiment. Cœurs sensibles s’abstenir, car certaines scènes font écho à Pulp Fiction (Quentin Tarentino, 1994) ou encore à Requiem For A Dream (Darren Aronofsky, 2000) grâce à la tension palpable qui ne cesse jamais de. Un film à voir, pour la qualité des acteurs, mais qui manque quelque peu d’originalité au final.
Le film prendra l’affiche au Québec le 25 mai.
Appréciation: ***
Crédit photo: http://paradise-moviz.ws
Écrit par: Olivier Boivin
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