«The Man with the Iron Fists»: du Quentin Tarantino pur et dur – Bible urbaine

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«The Man with the Iron Fists»: du Quentin Tarantino pur et dur

«The Man with the Iron Fists»: du Quentin Tarantino pur et dur

Publié le 6 novembre 2012 par Éric Santerre

Le dernier film présenté par Quentin Tarantino nous transporte dans une Chine moyen-âgeuse, plus précisément à Jungle Village. La ville est sous le contrôle de plusieurs factions de mercenaires et d’assassins; les lions, les loups et black widow, tous fournis en armes par le forgeron du village (RZA). Quand le chef d’une des factions est assassiné, son fils (Cung Le) entreprend de le venger, aidé par le forgeron et un mystérieux étranger anglais (Russell Crowe). Ils nettoieront Jungle village du sang des assassins.

Un film d’arts martiaux, d’effets spéciaux et d’action sanguinolente, voilà une fois de plus la recette gagnante du petit dernier de Tarantino, réalisé et écrit par le rappeur RZA, en collaboration avec Eli Roth. Les fans de Tarantino abonnés aux classiques tels que Kill Bill volume 1 et 2, Pulp Fiction et Natural Born Killers ne seront pas déçus du voyage. Le producteur, dans le cas présent, nous offre encore une fois des effusions de sang qui rappellent les dessins animés, du sexe à l’état brut et, bien entendu, des scènes de combats à couper le souffle.

Certes, il faut aimer ce genre de film et savoir apprécier le langage cinématographique de Tarantino. Le film est coté 13 ans et plus et ne laisse pas sa place dans cette catégorie. RZA qui signe ici sa première réalisation et le script du film, est tout aussi étonnant dans son rôle du forgeron tourmenté qu’en tant que réalisateur. La direction photo est excellente avec ses décors et paysage de la jungle chinoise plus grandiose les uns que les autres sans oublier le fameux Pink Blossom, tout comme la direction des acteurs qui, malheureusement, se fait parfois oublier sous des litres de sang et une panoplie de noms de personnages qu’on a tôt fait d’oublier.

Tout comme dans Kill Bill volumes 1 et 2, Lucy Liu joue le rôle de la femme forte et indépendante au goût du pouvoir plutôt, au risque de se répéter, sanguinolent. Une ode au féminisme radical peut-être? Il faut néanmoins être prévenu, il ne s’agit pas du genre de film à aller voir pour savourer une histoire passionnante qui nous tient en haleine du début à la fin. Comme tous les classiques du réalisateur et producteur émérites, ce qui crée un effet, ce sont plutôt les nombreuses cascades, les effets spéciaux, la nostalgie des bons vieux films de kung-fu et, bien entendu, comme à l’habitude, les répliques cinglantes des acteurs. Alimenté par de bonnes têtes d’affiche et la curiosité de voir ce qu’un rappeur peut faire comme réalisateur au cinéma, ce film se prend plutôt bien, malgré le fait qu’il ne faut pas s’attendre à ce qu’il devienne un classique comme ses prédécesseurs.

Bien que ce The Man with the Iron Fists ne laisse pas sans dessus dessous, il reste un bon choix pour les fanatiques d’actions et de violence. Sachez également que Tarantino nous annonce une année plutôt chargée avec bientôt à l’affiche Django Unchained prévu pour le 25 décembre mettant en vedette Jamie Foxx, Leonardo Dicaprio, Samuel L. Jackson et Christoph Waltz.

Appréciation: ****

Crédit photo: www.ironfists.com

Écrit par: Éric Santerre

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