«The Haunting of Julia (Full Circle)» de Richard Loncraine: tout sauf creepy! – Bible urbaine

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«The Haunting of Julia (Full Circle)» de Richard Loncraine: tout sauf creepy!

«The Haunting of Julia (Full Circle)» de Richard Loncraine: tout sauf creepy!

Publié le 23 juillet 2012 par Éric Dumais

Hier après-midi avait lieu au festival Fantasia la projection de «The Haunting of Julia», aussi connu sous le nom «Full Circle», un film rare réalisé en 1977 mettant en vedette Mia Farrow (Rosemary’s Baby) dans le rôle d’une mère troublée qui tue accidentellement sa jeune fille en pratiquant sur elle une trachéotomie suite à un banal étouffement avec une pomme.

The Haunting of Julia est un film spécial étant donné qu’il n’existe qu’une version VHS discontinuée depuis 1984 ainsi qu’une copie pellicule créée à partir d’une copie maîtresse 35mm spécialement pour le festival Fantasia, gracieuseté de la Bibliothèque et Archives Canada. Les créateurs de l’époque ont éprouvé quelques difficultés quant aux droits d’auteur lors de sa sortie et c’est en partie ce qui explique l’unicité de l’œuvre.

Mia Farrow interprète dans cette coproduction britannico-canadienne une mère secouée suite au décès tragique de son enfant, mort dans ses bras alors qu’elle tentait l’impossible pour lui sauver la vie. Après son hospitalisation, Julia se sauve de l’hôpital à bord d’un taxi et quitte son mari, afin d’entamer un nouveau départ et de se retrouver seule avec elle-même et ses souvenirs pénibles. Harcelée par son ex-mari agressif et la sœur de ce dernier, qui ne comprend pas la décision subite de Julia, celle-ci fait la sourde oreille et décide de s’acheter une immense maison londonienne pour ainsi oublier son mariage. Julia sent très rapidement une présence sinistre autour d’elle et c’est la raison pour laquelle elle décide d’investiguer auprès des anciens locataires pour comprendre quel fantôme habite sa demeure. Elle apprendra rapidement qu’une certaine Olivia y vivait autrefois, laquelle, malgré son jeune âge, aurait commis un acte un meurtre atroce. Tiraillée entre la perte de son enfant et la solitude du fantôme qui hante les lieux, Julia tentera désespérément de venir en aide à la jeune fille, et ce, au péril de sa vie.

À l’instar du film d’épouvante The Woman in Black, qui met en vedette Daniel Radcliffe (Harry Potter), The Haunting of Julia est une œuvre glauque et funèbre plus axée sur les ambiances que sur les rebondissements. Alors que dans le film de James Watkins des présences fantomatiques et des portes grinçantes glaçaient d’effroi le spectateur, le chef-d’œuvre plus ou moins méconnu de Richard Loncraine présente quant à lui une multitude de plans sombres, principalement tournés dans l’obscurité totale, plutôt qu’une vague de scènes effroyablement tordues. Si Mia Farrow avait séduit les amateurs du genre dans le terrifiant classique Rosemary’s Baby (1968) de Roman Polanski, l’actrice, qui joue formidablement ici une femme troublée doublée de candeur, contraste avec les faiblesses du scénario. Sans être un mauvais film en soi, The Haunting of Julia mériterait davantage d’être lu plutôt que d’être vu. À noter que l’œuvre fantastique de Peter Straub, simplement intitulée Julia, a été écrite en 1975 et vaut franchement le détour.

Appréciation: **1/2

Crédit photo: www.fantasiafest.com

Écrit par: Éric Dumais

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