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Crédit photo : Les Films Séville
Intitulé What If dans sa version américaine – qui, selon les dires du cinéaste, est beaucoup plus chaste que celle à laquelle nous avons droit chez nous –, The F Word est une comédie romantique conventionnelle, mais jouissant d’une étonnante touche de modernité.
Frustré par sa vie amoureuse qui semble éternellement vouée à tourner au vinaigre, Wallace (Daniel Radcliffe) se complait dans le célibat jusqu’au jour inévitable où, lors d’une fête chez son ami Allan (Adam Driver), il croise le regard de Chantry (Zoe Kazan). Entre eux, la chimie opère instantanément, or les ardeurs de Wallace sont vite calmées quand sa jolie compagne mentionne en passant l’existence de Ben (Rafe Spall), son petit copain de longue date. Subséquemment, Wallace et Chantry développent une relation sincère, mais platonique, quoique non sans une certaine retenue de part et d’autre…
Si l’on a pu voir Daniel Radcliffe s’épanouir à l’écran (littéralement) depuis la sortie du tout premier chapitre de la saga Harry Potter il y a déjà treize ans, c’est son talent de comédien qui semble avoir grandi de manière exponentielle par la suite. Après avoir accroché sa baguette magique en 2011, le jeune acteur britannique a enchaîné les premiers rôles dans diverses productions cinématographiques et télévisuelles, en passant par les planches de Broadway avec la comédie musicale How to Succeed in Business Without Really Trying et la pièce The Cripple of Inishmaan qui, combinées, ont tenu l’affiche new-yorkaise pendant plus d’un an. Toujours aussi beau à voir, il est la preuve vivante que la pratique est mère du succès, et la paire qu’il forme avec Zoe Kazan dans The F Word irradie d’authenticité.
Adapté de la pièce de théâtre Toothpaste and Cigars coécrite par T. J. Dawe et Michael Rinaldi, ce film de Michael Dowse est d’une désinvolture qui rappelle celle de la populaire télésérie Girls (HBO) et, malgré un scénario prévisible qui n’échappe pas aux clichés habituels de son genre, le produit final s’avère rafraîchissant et juste assez irrévérencieux pour ne pas se cantonner au simple rang de film de filles.
Même s’il ne deviendra jamais un grand classique de la «rom-com», The F Word saura conquérir un bon nombre de cœurs grâce à son côté lyrique, mignon et estival qui fait joliment écho au (500) Days of Summer de Marc Webb .
«The F Word» est en salles partout au Québec à compter d’aujourd’hui.
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de la rédaction