«Sin City: A Dame to Kill For» de Robert Rodriguez et Frank Miller – Bible urbaine

CinémaCritiques de films

«Sin City: A Dame to Kill For» de Robert Rodriguez et Frank Miller

«Sin City: A Dame to Kill For» de Robert Rodriguez et Frank Miller

Vengeance en noir et blanc

Publié le 31 août 2014 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Les Films Séville

Suite très attendue de Sin City, le plus récent film de Robert Rodriguez et Frank Miller est dans la même veine que le précédent. Il s’agit d’une bande dessinée transposée au grand écran qui reflète l’univers sombre et décadent de Sin City, tel que créé par Frank Miller en 2005, où policiers corrompus, politiciens immoraux, prostituées dangereuses et criminels professionnels se livrent une guerre sans merci.

Comme ce fut le cas pour Sin City, A Dame to Kill For a été tourné en 3D à l’aide d’un écran vert. Rodriguez et Miller partagent, encore une fois, la réalisation et la scénarisation de ce long métrage. Véritable touche-à-tout, Rodriguez assure également la photographie, le montage, les éclairages, les effets spéciaux et la bande originale. L’oeuvre est principalement présentée en noir et blanc, avec quelques accents colorés, comme le veut le style unique de Miller.

L’histoire présente est divisée en quatre chapitres qui s’entrecoupent. Le thème central est la vengeance, celle qui est sanglante et sans pitié. Marv, toujours en proie à l’amnésie lorsqu’il oublie de prendre ses médicaments, se réveille au bord d’une falaise, entouré de ce qui semble être ses victimes, sans pouvoir se souvenir de ce qui est arrivé.

Dwight peine à contrôler ses démons intérieurs et décide de rester à l’écart de Sin City. Son monde chavire lorsqu’Ava, une femme fatale sans scrupule, refait surface afin de le séduire à nouveau, prétextant avoir besoin d’aide pour se venger de son mari. Dwight se laisse berner, une fois de plus.

Image-1-Sin-City-A-Dame-to-Kill-For-critique-film-review-Bible-urbaine

Johnny, joueur de poker infaillible, décide de régler ses comptes avec le sénateur Roark et, par la même occasion, de panser une blessure émotionnelle. Ce qui n’est pas une mince affaire, compte tenu du fait que le sénateur est très puissant et qu’il est un très mauvais perdant. La belle Nancy, la danseuse au cœur en or, est inconsolable depuis le suicide de John Hartigan, le seul homme qu’elle ait aimé, et elle cède à la folie. Elle trame donc sa vengeance et, aidée de Marv, décide de rendre visite au sénateur Roark, qu’elle tient pour responsable.

La majorité des acteurs présents lors du premier film sont de retour, à l’exception de Clive Owen, qui a été remplacé par Josh Brolin. Bien que ce dernier joue très bien le rôle de Dwight, l’absence de Clive Owen se fait sentir, car les deux acteurs ne partagent pas le même type de charisme.

Mickey Rourke, qui interprète le rôle de Marv, est excellent. Il est difficile de ne pas sympathiser avec cette brute au sens de l’humour noir qui prend plaisir à démolir, de façon ultraviolente, les malotrus qui s’en prennent aux innocents. Malheureusement, Eva Green, qui joue le rôle d’Ava Lord, n’est pas à 100 % convaincante dans son jeu de manipulatrice.

Sin-City-A-Dame-to-Kill_1280x941

C’est certes un très bon film, à voir pour son esthétisme noir et très imagé. Les effets spéciaux sont intéressants, et les personnages, bien qu’ils ne soient pas aussi bien définis que dans le film original, sont attachants. Tant que le spectateur garde en tête que l’histoire est tirée d’une bande dessinée et que la violence qui y est dépeinte est une caricature, il sera sûrement diverti.

Bonne nouvelle pour les fans du duo Rodriguez-Miller: il y a un projet pour un troisième film de la série Sin City!

«Sin City: A Dame to Kill For» est présenté dans certaines salles depuis le 22 août. 

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début