«Safety Not Guaranteed» de Colin Trevorrow: croire en soi et aux autres – Bible urbaine

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«Safety Not Guaranteed» de Colin Trevorrow: croire en soi et aux autres

«Safety Not Guaranteed» de Colin Trevorrow: croire en soi et aux autres

Publié le 22 juin 2012 par Jim Chartrand

Précédé d’une rumeur des plus favorables, Safety Not Guaranteed de Colin Trevorrow est un film qui fait du bien. Simple, mais d’une efficacité transcendant la limite du possible, ce qui nous mène à un long-métrage d’une qualité supérieure.

Guidé par l’irrésistible charme d’Aubrey Plaza, qu’on a découvert tour à tour dans Scott Pilgrim vs. The World et l’excellent sitcom Parks and Recreation, Safety Not Guaranteed se fait comme devoir de magnifier l’ordinaire par le cocasse. C’est que Darius, jeune fille sans histoire, antisociable et recluse de la société, s’embarque dans un projet un peu fou, alors que son rôle de stagiaire lui permet de se joindre à un journaliste dans le but d’enquêter sur une intrigante annonce de journaux qui recherche un partenaire pour voyager dans le temps.

Petit périple au bout du monde, le journaliste et un autre stagiaire inclus, voilà que tous se lancent dans l’aventure sans trop savoir à quoi s’attendre. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le long-métrage en question a comme mission de les forcer à entrer en contact avec l’autre avec un grand «A» et, conséquemment, leur vie respective sera changée.

Du coup, le ton faussement léger de l’ensemble, souvent replié sur le rire pour détendre l’atmosphère, camoufle une justesse considérable à soulever des problèmes sociaux et relationnels de l’humain en général. Le scénario pousse le spectateur à s’immiscer dans les quotidiens semblables mais différents de personnages à la personnalité quelque peu éloignée. Il faut avouer que l’excellente distribution ne laisse rien au hasard, alors que Mark Duplass, Jake Johnson et même Kristen Bell amènent une bonne part de leur expertise pour solidifier les bases déjà très solides du scénario, de la réalisation, mais également du jeu déjà souligné de Plaza et du nouveau venu, Karan Soni.

D’une grande tendresse et d’une admirable délicatesse dans son rythme, le film profite grandement de sa courte heure et demie pour tout frôler et s’assurer de ne certainement pas tout régler, étant sûr de laisser ce soin à notre propre esprit, franchement charmé et hanté par ce qu’il a vu. Avec son dernier acte, qui laissera découler le plus beau de sa tendance semi-fantaisiste, le long-métrage prend avantage de son médium cinématographique pour en faire ressortir l’un de ses rares avantages, celui de nous permettre de croire et d’aller au-delà des balises de notre propre réel.

De cette façon, puisqu’il tient le spectateur sur la corde raide entre le doute et le charme, Safety Not Guaranteed use de sa justesse pour toucher droit au cœur et marquer de façon considérable. Brillant et immanquable, voici le genre de film à écouter et réécouter juste parce que des moments aussi beaux méritent d’être vus encore et encore.

Appréciation: ****

Crédit photo: imdb.com

Écrit par: Jim Chartrand

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