«Raze», en présence du réalisateur Josh C. Waller et de l’étoile montante Zoë Bell – Bible urbaine

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«Raze», en présence du réalisateur Josh C. Waller et de l’étoile montante Zoë Bell

«Raze», en présence du réalisateur Josh C. Waller et de l’étoile montante Zoë Bell

Combattre pour sa survie

Publié le 3 août 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Festival international de films Fantasia

A l’instar des films de femmes en prison davantage actifs dans les années 70 et 80 et des plus récents Saw (en version française Décadence) et Hunger Games, Raze de Josh C. Waller n’a pas du tout l’ambition de mettre en scène des femmes qui jouent les femmes fatales aux courbes généreuses. Regroupant une distribution majoritairement féminine et plus en shape, Raze est un 87 minutes de violence brute où une douzaine de femmes s’affrontent à mort jusqu’à ce que la meilleure gagne, ou que mort s’ensuive.

Au moment précis où Jamie (Rachel Nichols) revient à la réalité, un déclic se fait intérieurement: elle est prise au piège dans un lieu sombre et effrayant et elle ne pourra pas s’en sortir. Pris de panique, ses nerfs se calment un peu lorsqu’elle fait la connaissance de Sabrina (Zoë Bell). Les deux femmes, plutôt que de se complaindre dans leur malheur, décident de suivre un long couloir au bout duquel elles se retrouvent devant un cul-de-sac. Avant de réaliser qu’elles sont prises au piège, une porte se referme derrière elles, marquant le point de départ d’une série de combats à l’issu desquels seules les plus fortes resteront en vie. Sabrina, qui connaît déjà les règles du jeu, attaque brutalement Jamie, qui elle n’a pas du tout vu le coup venir. Sous les regards des deux témoins Joseph et Elizabeth et de leurs gardiens assoiffés de pouvoir, ces deux désaxés qui sont aux commandes de ce jeu malsain, les deux protagonistes doivent s’éclater la gueule pour satisfaire aux exigences, autrement un membre de leur famille sera exécuté. Prises au piège dans cet univers souterrain, une douzaine de femmes tantôt sensibles, tantôt malignes, devront faire preuve de force et de persévérance pour qu’une seule d’entre elles ressortent grande gagnante de cette série de combats pour ainsi retrouver sa liberté, tout en étant transformée à jamais.

Le cinéaste Josh C. Waller, qui était d’ailleurs présent hier soir en compagnie de l’exquise Zoë Bell, reprend avec Raze les codes narratifs et la recette du succès ayant édifié les sagas Saw et Hunger Games, avec une certaine touche de The Experiment, au piédestal des films cultes du XXIe siècle. Le concept est sensiblement le même: sous les yeux assoiffés de vengeance de profonds désaxés, des victimes doivent lutter pour leur survie avec une série de combats ultimes dont l’issue est soit la mort, soit la liberté. Bien entendu, Raze ne rejoint pas du tout les rangs d’Hunger Games, qui camoufle la cruauté du jeu avec une violence implicite, mais davantage ceux de Saw, qui multipliait les échecs des personnages pour livrer au spectateur des scènes d’horreur vraiment terrifiantes. Avec ce plus récent film de Josh C. Waller, on ressent directement la violence, puisqu’elle est livrée brutalement à coups de coups de poings et de coups de pieds qui nous la font ressentir encore plus barbare, voire plus meurtrière. Accompagné d’un filtre rouge visuellement puissant et d’un montage frénétique suivant tant bien que mal la violence des combats, Raze achève de nous dégoûter avec les performances magistrales du quatuor féminin Rebecca Marshall (Repo! The Genetic Opera), Tracie Thoms (Death Proof), Rachel Nichols (G.I. Joe) et Zoë Bell (Death Proof), lesquelles font montre d’une force physique indéniable.

Armez-vous d’une bonne dose de courage, Raze est un film incisif et parfois insupportable qui vous en fera voir de toutes les couleurs.

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