Cinéma

L’océan à l’écran en 5 films incontournables pour les vacances estivales

Une vague de fraîcheur dans votre salon

Publié le 25 juillet 2016 par Emilie Matthews

Cinq lettres, liquide, immense, associé aux vacances… Oui, c’est bien l’océan! Mais celui-ci n’est pas toujours synonyme de brasse tranquille, bronzage, et splendides paysages. Depuis la nuit des temps, nombreux ont été ceux à vouer leur tendresse et leur fidélité à la mer. Symbole d’une ataraxie aussi mystérieuse que dangereuse, beaucoup de marins en ont fait leur maîtresse, ont préféré la vie risquée entre les vagues à la stabilité d’une vie au sol. Sujet de littérature, de chansons, de lieux de cérémonies, d’enterrements, de puisement de ressources, de combat, l’océan a toujours été présent dans la vie de l’Homme. Voici cinq films qui vont réaffirmer notre relation vague et sporadique de terrien avec l’eau salée.

1. «Le Grand Bleu» (1988)

Le troisième film de Luc Besson, lui-même fils d’une monitrice de plongée, met en scène la relation entre deux champions de plongée autonome à l’air qui ont vraiment existé: Jacques Mayol (Jean-Marc Barr) et Enzo Maiorca (Jean Reno). Les deux sont épris d’une passion féroce et étrange pour la mer. Ils sont en perpétuelle compétition de plongée, chacun essayant de prouver qu’il appartient plus que l’autre aux profondeurs, au grand bleu. Ce film est une déclaration d’amour à l’univers mystérieux, émerveillant et dangereux de l’océan, dont nous ne serons jamais les maîtres. En plus d’une histoire qui fait rire et pleurer, le film présente des paysages époustouflants de la Grèce, du Pérou, et de la Sicile, accompagnés de la musique envoûtante d’Eric Serra. On peut trouver une extase difficile à résister dans la grandeur de la nature, mais celle-ci peut abriter une menace.

2. «Moby Dick» (1956)

C’est l’adaptation cinématographique la plus fidèle au chef d’œuvre d’Herman Melville. Ishmaël raconte ses périples à bord du baleinier le Péquod, en compagnie du Capitaine Achab, interprété par Gregory Peck. Achab est obsédé par son désir de capturer un cachalot blanc, Moby Dick, qui lui a coûté une jambe dans le passé. Mais jusqu’où est-il prêt à aller pour obtenir sa vengeance? Les effets spéciaux sont remarquablement avancés pour l’époque où le film a été réalisé. D’après le réalisateur, John Huston, le film illustre le conflit entre Moby Dick qui représente Dieu, et Achab, qui le défie. Le film se déroule entièrement à bord d’un bateau et montre un océan indomptable, qui témoigne de sa puissance et impressionne les spectateurs. Attention: les âmes sensibles à la violence contre les animaux devraient s’abstenir (c’est quand même un film à propos de la chasse à la baleine).

3. «The Life Aquatic with Steve Zissou» (2004)

Si vous avez aimé The Royal Tenenbaums de Wes Anderson, vous devriez tremper vos yeux dans The Life Aquatic with Steve Zissou pour redécouvrir son univers loufoque plein de couleurs. C’est l’histoire d’un océanographe, Zissou, en quête du requin qui a mangé son collègue et ami, et qui désire venger sa mort. C’est le film idéal pour admirer des créatures aquatiques excentriques, et un hommage à Jacques Cousteau, l’un des explorateurs océanographiques ayant le plus marqué l’histoire. Le réel et l’imagination semblent presque confondus dans l’univers que nous confectionne Anderson, maître de l’étrange et du farfelu. Le personnage de Bill Murray laisse transparaître une mélancolie sincère parmi le reste des rôles comiques. Un beau bouquet d’émotions!

4. «Ondine» (2009)

C’est l’histoire d’un pêcheur alcoolique, Syracuse (interprété par Collin Farrell), qui va un jour trouver une femme dans les filets de son bateau. Elle porte le même prénom qu’une célèbre nymphe des eaux courantes de la mythologie germanique: Ondine. De cette rencontre découle une histoire qui a un pied dans la réalité et l’autre dans le fantastique. Les paysages magnifiques de l’Irlande ainsi qu’une histoire qui se frotte à la mythologie transporteront le spectateur bien au-delà des mûrs de son salon pendant un petit moment. Ce film dépeint également une Irlande très affectée par une crise économique, et y insère un peu de rêve, un peu d’espoir.

5. «La Pirogue» (2012)

Ce drame naît de la collaboration entre Moussa Touré, réalisateur sénégalais, et Éric Névé, producteur-scénariste français. C’est l’histoire de trente Sénégalais et Guinéens qui décident d’entreprendre un voyage périlleux pour atteindre l’Europe, symbole d’une terre promise. Ils se retrouvent à bord d’une pirogue magnifique de l’extérieur et infernale de l’intérieur. Le bateau sera le lieu de conflits entre les différentes ethnies et religions des passagers, ainsi que de la faim, la soif, le désespoir, la peur. La lueur de nombreux rêves d’une vie meilleure sera constamment confrontée à une ambiance morbide et dangereuse. L’aspect documentariste du film provoque un débat d’actualité incontournable sur l’immigration, sachant que des milliers de migrants ont réellement entrepris ce voyage et la majorité d’entre eux y ont laissé leur vie. La mer est ici le moyen de transport les menant à leur rêve… ou serait-ce plutôt vers un cauchemar?