CinémaEntrevues
Crédit photo : Dominique Lafond
Se trouver en tant qu’artiste
Même si tout nouvel étudiant de L’inis a forcément déjà nourri un intérêt pour le cinéma, il lui reste souvent un élément majeur à acquérir avant de se lancer professionnellement: cheminer en tant que créateur et préciser sa vision artistique en se confrontant à celle des autres.
Ariane Louis-Seize, diplômée en 2013, avait déjà écrit des nouvelles littéraires, des scénarios et des pièces de théâtre avant de commencer son programme en cinéma. Son entrée à L’inis lui a donné «l’impression de suivre son plan de vie A plutôt que de faire son plan de carrière B». C’était pour elle «la chance de plonger dans l’inconnu et de voir ce qu’une carrière en cinéma pourrait donner.»
Julie Roy, diplômée en 2009, estime que la force de L’inis repose sur le fait qu’un grand nombre de professionnels proviennent de diverses écoles de pensée cinématographiques. «Comme créateur, cela permet de se familiariser avec plusieurs visions du scénario, et cela aide à trouver où on situe dans tout ça. Parce qu’au-delà de l’aspect technique de la scénarisation, il faut aussi cheminer et trouver qui on est en tant qu’artiste. Chaque professeur a son style, ses propres réflexions, ce qui est très enrichissant.»
De scénaristes à réalisatrices
Fait amusant: alors que chacune des trois diplômées de L’inis est sortie avec un profil scénariste, toutes ont un jour emprunté le chemin de la réalisation.
Dans certains cas, la formation qu’elles ont suivie leur a ouvert les yeux sur d’autres aspects des métiers du cinéma, tout en leur donnant les compétences nécessaires pour se lancer. C’est le cas d’Ariane Louis-Seize: «J’ai découvert mon intérêt pour la réalisation sur les bancs de L’inis, et ce, même si j’étais très heureuse des collaborations avec mes collègues réalisateurs […] Dès ma sortie, j’ai participé au concours de la SODEC, Cours écrire ton court, et j’ai remporté la première place avec le scénario de mon film La peau sauvage […] C’est bel et bien deux métiers différents qui demandent des aptitudes tout aussi différentes, mais pour moi ces deux postes vont de pair dans la création de mes univers.»
Dans d’autres cas, L’inis a permis à ses étudiants de se faire un réseau de contacts et de leur donner la petite impulsion nécessaire pour surmonter leurs doutes: «J’ai toujours voulu être réalisatrice, mais je manquais de confiance en moi. Je suis une incurable perfectionniste et j’ai longtemps eu peur de ne pas être à la hauteur. À force de tenir plusieurs rôles sur les plateaux de mes films, j’ai pris confiance. J’ai compris que la réalisation, c’est surtout un travail d’équipe. Au fil des ans et des rencontres, j’ai trouvé mon équipe et je me suis sentie prête à faire le saut», nous a ainsi confié Chloé Cinq-Mars (diplômée en 2003).
À ne pas manquer: les préinscriptions pour la session d’automne
Alors, si, vous aussi, vous souhaitez faire carrière en cinéma, ne manquez pas les préinscriptions pour:
- Le programme d’écriture de long métrage, où vous aborderez pendant 10 mois des aspects essentiels tels que la structure narrative, la dramaturgie, les personnages et dialogues, etc.
- Le programme d’écriture de série de fiction, également réparti sur 10 mois, où vous travaillerez sur le résumé de la série, la description de l’univers, la description des personnages, la courbe dramatique d’une saison et l’écriture d’au moins deux épisodes.
- Le programme documentaire, d’une durée de six mois, qui comprendra l’observation, la recherche, la technique d’entrevue, la scénarisation, le langage cinématographique et le montage.
- Le programme mixte – documentaire et fiction, «réservé aux personnes racisées, aux personnes s’identifiant à des minorités visibles et aux personnes issues des peuples autochtones; citoyens canadiens ou résidents permanents». Ce cursus intensif et étalé sur 6 mois permettra de traiter plusieurs genres et formats tels que le documentaire, la fiction, le court métrage, la série, l’émission de télévision.
Au-delà de ces aspects plus techniques, vous gagnerez bien sûr un réseau de contacts précieux, une confrontation de vos idées à d’autres univers, et certainement beaucoup de confiance en votre vision artistique. D’ailleurs, si vous souhaitez (re)découvrir le travail créatif de ces trois diplômées scénaristes et réalisatrices, visionnez le court métrage La coupure de Chloé Cinq-Mars, le court métrage Luz, un film de sorcières de Julie Roy ou même le long métrage Les profondeurs d’Ariane Louis-Seize (dont la bande-annonce est disponible ici).