«Les Immortels» de Tarsem Singh: une superproduction digne de ce nom – Bible urbaine

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«Les Immortels» de Tarsem Singh: une superproduction digne de ce nom

«Les Immortels» de Tarsem Singh: une superproduction digne de ce nom

Publié le 16 novembre 2011 par Éric Dumais

C’est vendredi dernier, le 11-11-11, que le film Les Immortels a pris l’affiche dans la plupart des cinémas du Québec. Réalisé par Tarsem Singh avec l’aide des producteurs Gianni Nunnari (300), Mark Canton (300) et Ryan Kavanaugh (The Fighter), ce nouveau conte épique de la trempe de 300 a engrangé, d’après les statistiques de la Cinéac, un montant de 576 558$ à peine trois jours après sa sortie en salles.

Les Immortels, qui a été entièrement tourné à Montréal, met en scène Thésée (Harry Cavill), un héros mythologique fort courageux de la Grèce antique, dont la principale mission est d’arrêter, à l’aide de ses alliés, les desseins épouvantables du roi Hypérion (Mickey Rourke), un homme tyrannique au cœur de pierre, avant que ce dernier ne réveille les mythiques Titans et qu’ils massacrent, tous ensemble, les divinités ainsi que l’humanité tout entière.

Évidemment, ce n’est pas la richesse du scénario qui est à considérer ici, mais bien la magnificence des décors et la réalisation soignée du réalisateur visionnaire Tarsem Singh. L’esthétique est, de fait, extrêmement léchée, les décors, d’une beauté indéniable, et les masques et costumes des acteurs, d’un fini réellement impressionnant.

Même si Les Immortels n’est pas un film de guerre aussi violent et barbare que 300, son prédécesseur, lequel a été réalisé par Zack Snyder en 2007, il n’en demeure pas moins un film épique au sein duquel un nombre faramineux de personnages se font massacrer, poignarder, décapiter et empaler dans des scènes d’un réalisme à couper le souffle. La quête est sans doute très différente de celle imaginée par Frank Miller dans son roman graphique intitulé 300, mais le motif demeure assez semblable.

Si l’histoire adopte à certains moments des directions fort prévisibles, les performances des acteurs et des cascadeurs, la beauté des lieux, ainsi que l’apport de la vision en 3D nous permettent néanmoins d’en apprécier le contenu et d’avoir envie de l’écouter jusqu’à la dernière scène.

Harry Cavill, que l’on connaît déjà pour son rôle dans la télésérie Tudor et qui incarnera, très prochainement, Superman dans Man of Steel, offre une solide performance à l’écran. Freida Pinto, que l’on a vue dans Slumdog Millionaire et La planète des singes : les origines, livre elle aussi une performance de feu, mais cette fois-ci dans le rôle de Phèdre, une charmante Oracle venant en aide à Thésée et de laquelle le protagoniste tombera éperdument amoureux.

Le défaut d’un film comme celui-ci, dont l’axe narratif est majoritairement concentré sur l’imagerie et les effets spéciaux, est qu’il manque justement de liberté et d’espace, de malheureuses contraintes qui découlent directement des tournages en studio.

Les Immortels est sans contredit un film que vous apprécierez pour son esthétique visuelle et ses effets spéciaux vraiment saisissants. Si vous avez aimé, par le passé, des films de guerre cruels et barbares tels que 300 ou Gladiateur, vous ne regretterez pas d’avoir payé aussi chèrement votre entrée au cinéma.

Appréciation : *** 1/2

Crédit photo: Jan Thijs

Écrit par: Éric Dumais

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