Le film d'animation «La légende de Sarila» de Nancy Florence Savard: parfait pour les petits bouts de choux! – Bible urbaine

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Le film d’animation «La légende de Sarila» de Nancy Florence Savard: parfait pour les petits bouts de choux!

Le film d’animation «La légende de Sarila» de Nancy Florence Savard: parfait pour les petits bouts de choux!

Publié le 1 mars 2013 par Olivier Boivin

Dès le 1er mars, les productions 10e Ave et Carpediem Film and TV nous proposent le long métrage La Légende de Sarila. C’est en quelque sorte une sortie marquante, puisque c’est le premier film d’animation en 3D entièrement réalisé par des artistes canadiens. La magie et les superstitions sont au cœur même du scénario. Les thèmes abordés sont nombreux et riches: la fidélité du bien commun, l’esprit d’entraide contre la famine du clan et le bien qui l’emporte sur le mal y est également fortement présent.

Trois jeunes Inuits partent à la recherche de Sarila, une terre promise, afin de sauver la tribu affamée par la pénurie de viande animale. Le vieux chaman nommé Croolik, à l’aide de son corbeau maléfique Kouatak, déguisé derrière un habit de prophète sombre, n’a pas l’intention d’être bienveillant envers les aventuriers, lui qui ne cessent d’envoyer des ondes négatives à distance afin qu’ils échouent leur mission.

Fort heureusement, la déesse Sedna, au corps de sirène, guide l’apprenti chaman, nommé Markussi, lequel est le plus sage des trois. Ce dernier ne cesse de dénier ses pouvoirs malgré ses visions évidentes et l’apparition du hibou gardien Ukpik. Markussi est constamment pris dans l’engrenage de ses pulsions qui tentent de saboter en vain son destin, c’est pourquoi il n’a d’autre choix que de constater après plusieurs révélations que, finalement, il est l’unique élu pouvant guider son peuple vers la prospérité. Plusieurs péripéties et obstacles s’ensuivent: des falaises qu’ils doivent traverser à l’aide d’une simple corde et un couteau, un bassin qui n’est peut-être pas si glacé qu’il y paraît, sans compter le rejet de Saya, la sage-femme et guérisseuse du clan, qui est traitée de folle par le vieux chaman.

Nancy Florence Savard, au curriculum vitae exhaustif, à la fois auteure, conceptrice, journaliste, réalisatrice et productrice, présente un film mignon et divertissant, avec les voix de nombreuses personnalités québécoises connues. Ce sont celles de Guillaume Perreault (Markussi), Mariloup Wolfe (Apik), Maxime Le Flaguais (Poutulik), Mario St-Amand (Croolik), Dorothée Berryman (Saya), Rémy Girard (Itak), Sarah-Jeanne Labrosse (Mipouluk) Elisapie Issac (Sedna), Florent Vollant (Ukpik), Marina Orsini (Jiniak), James Kidnie (Kwatak), Sonja Ball (Kimi), Paul Ahmarani (Arlok), François Trudel (Uliak) et Sylvain Hétu (Kauji) qui apportent beaucoup de richesse aux dessins épurées et magnifiques.

Le 3D est présent tout le long du film, mais est-il pour autant réussi? Disons qu’il n’est pas percutant, et ce, comme la majorité des films présentés en salles régulières, et force est d’admettre, donc, qu’on oublie un peu cet élément esthétique peu de temps après le début du film.

Néanmoins, La légende de Sarila est un film parfait pour une sortie en famille, qui plaira assurément aux jeunes enfants et aux petits bouts de choux. La durée du film (81 minutes) est idéale pour une première expérience cinématographique avec les tout-petits.

Il fait ricaner par moments, tout en étant léger et complet. On embarque totalement dans l’aventure, puisque la plupart des personnages sont élaborés, coquets, aimables, très vivants et donc attachants. Humour, aventure, action et valeurs rattachées à la communauté (fidélité, entraide et honnêteté) sont bien exploités, tout en y apportant le triomphe du bien sur le mal.

La réalisation de soi étant au cœur même du message véhiculé, sans oublier l’importance de garder espoir dans les moments difficiles, font en sorte que c’est une réussite sur toute la ligne.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: www.10ave.com

Écrit par: Olivier Boivin

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