Le documentaire «Andrew Bird: Fever Year» de Xan Aranda: être envouté par les sifflements – Bible urbaine

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Le documentaire «Andrew Bird: Fever Year» de Xan Aranda: être envouté par les sifflements

Le documentaire «Andrew Bird: Fever Year» de Xan Aranda: être envouté par les sifflements

Publié le 21 septembre 2012 par Valérie Collette

Andrew Bird, l’artiste que l’on apprécie beaucoup par son sifflement distinct et sa grande habileté au violon était le protagoniste du documentaire présenté hier soir dans le cadre des Films Pop du festival Pop Montréal. Un artiste au son unique, une technique en loop si bien maîtrisée, ainsi qu’une passion vivante, voilà ce que mettait en vedette ce film réalisé par Xan Aranda.

Tout au long du documentaire, le spectateur suit Andrew Bird durant sa période «après maladie» (puisqu’une grande fièvre l’a atteint en début d’année), à l’endroit où il travaille à la conception de son tout nouveau spectacle. On a adoré voir ce processus de création unique qui est une étape si importante chez un artiste de cette envergure. Tantôt, on se retrouve seul avec lui dans son adorable maison à la ferme, qu’il a transformé en énorme studio maison, puis on le suit pendant qu’il invente de nouveaux diffuseurs de sons, où l’on comprend bien que chaque étape est indépendante, à la fois très différente de technique en technique, mais formant toujours un tout haut de gamme fort impressionnant.

Ces périodes de créations sont entrecoupées par des moments de ce fameux spectacle qu’il a préparé pendant près d’un an. Un concert qui, dès le départ, nous coupe le souffle de par la foule si calme, à l’écoute, les yeux grands ouverts sur l’homme seul sur scène, et par cette concentration imprimée sur le visage d’Andrew qui veut à tout prix donner un spectacle digne de son talent. Ces moments sont certes à couper le souffle et nous donnent réellement envie d’acheter un billet sur-le-champ! À noter que la magnifique paire de souliers à paillettes et les bas multicolores qu’il portait en ont fait rire plus d’un dans la salle!

À la manière d’un documentaire, le film est parsemé de courtes entrevues avec le chanteur, ses musiciens et certains collaborateurs. Des confessions, des explications sur l’année qui vient de passer, sur la fièvre qui l’a atteint, et comment Andrew en est arrivé à monter un spectacle de ce genre, à son goût, et surtout à en être fier.

Malheureusement il manquait l’aspect «documentaire». Pas assez d’interviews et trop de moments filmés en concert. On a pratiquement vu la représentation en entier, sans y garder de surprises pour ceux et celles qui aimeraient le découvrir sur scène.

Somme toute, nous avons adoré entrer dans l’univers musical d’Andrew Bird. Il nous a assurément charmés par ses chansons au violon appuyées de ses doux sifflements. Accompagnés de ses musiciens hors pair qui réussissent à créer une ambiance envoûtante digne de Bon Iver, on ne peut qu’être, au final, séduit par le film Andrew Bird: Fever Year.

Appréciation: ***½

Crédit photo: Pop Montreal

Écrit par: Valérie Collette

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