CinémaCritiques de films
Crédit photo : Festival international de films Fantasia
Cinq histoires d’amour, cinq hommes et femmes vivant pour et par leurs désirs se croisent dans la chaleur de l’été madrilène. Le réalisateur liste et explicite grâce à eux plus d’une dizaine de paraphilies méconnues comme la dacryphilie (plaisir provoqué par les larmes), la somnophilie (individus inconscients), dendrophilie (arbres) et les plus classiques podophilie et polygamie.
On suit, par exemple, Ma Candelaria, belle foraine qui désire plus que tout avoir un enfant avec son mari Antonio. Après un coup de téléphone tragique, Antonio pleure devant elle pour la première fois. Et c’est là qu’elle se découvre dacryphile! À partir de cet instant, elle n’arrêtera plus de torturer Antonio pour obtenir juste une larme, allant même jusqu’à kidnapper son propre chien et simuler un cancer.
La première projection de Kiki Love to Love (Kiki, el amor se hace), le 26 juillet dernier, était ponctuée de milliers de fous rires, d’un peu de gêne et de beaucoup d’applaudissements. Et quand la lumière s’est rallumée, on pouvait observer de larges sourires sur les visages des spectateurs.
Kiki, Love to Love, c’est ça. Ce n’est pas un grand film, mais une petite comédie estivale. Une comédie qui a la qualité d’être bien écrite et rythmée, magnifiée par la musique et l’ambiance madrilène.
Paco Léon (réalisateur) tient l’un des premiers rôles de son film (Paco). Ce cinéaste, populaire dans son pays natal, s’est fait connaître mondialement pour avoir publié une photo de nu de lui sur Twitter. Léon avait fait la promesse à sa communauté de se dévêtir s’il obtenait plus de 3000 followers.
Une comédie rafraîchissante, certes, qui ralliera même les plus puritains tant toutes les situations et les dialogues sont cousus avec finesse et intelligence. Au-delà des multiples anecdotes sexuelles, Paco Léon livre un plaidoyer sur la différence et l’acceptation de l’autre et de leurs désirs.
Résolument l’un des films les plus drôles de cette édition de 2016!
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Par Festival international de films Fantasia
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de la rédaction